interview

QUELLE EST LA DIFFÉRENCE MAJEURE ENTRE NEW-YORK CITY ET LOS ANGELES POUR TOI ? Tout est différent, il n'y a pas une seule et unique différence. L'ambiance, les gens, le rythme, tout s'oppose. New York a, selon moi, quelque chose de plus symbolique; Los Angeles se traîne plus dans les paillettes, le superficiel, on pense à Hollywood, inconsciemment ou non. New York, c'est un mythe à elle seule.

SI TU N'AVAIS PLUS QU'UNE HEURE A VIVRE QUE FERAIS-TU ? Hm. Une heure, c'est court, et long à la fois. Trop court pour aller voir les grands canyons une dernière fois, trop long pour ne pas ressentir quelques regrets. Je crois que dans un premier temps, je prendrais une poignée minutes pour retracer ce que j'ai fait de ma vie, ce que j'ai réalisé. J'appellerais les personnes qui ont compté, comptent toujours pour moi, et j'irais dans mes endroits préférés de New York, avec Sloane, manger une glace, prendre un café. Je prendrais le temps de faire une chose parfaitement simple. Et j'oublierais tout.

UN PETIT TRUC QUAND T'AS LE MORAL EN VRAC ? L'isolation, et l'ordre. Le bureau verrouillé, plongé dans une semi-pénombre. Un martini blanc, un bon cigare, le silence. Et je range les dossiers patiemment, un à un, ça me détend. Quand l'humeur vire dans le rouge, moins je vois de monde, mieux je me porte, c'est pas bien compliqué.

LA CHOSE QUI TE FAIT VIBRER ? Actuellement ? Ma copine qui vient de passer en sous-vêtements au milieu du salon, à la recherche de je ne sais quoi. En dehors de l'instant présent, c'est la pression avant une audience, l'instant où le verdict tombe. Gagner. La gagne c'est un truc qui me fera vibrer jusqu'à ce que j'arrête ma carrière. Je pourrais aussi citer le bruit métallique de ma petite Porsche quand j'écrase la pédale de droite, les moments de pure liberté dans les endroits les plus beaux du globe. Et tout un tas d'autres choses plus ou moins insignifiantes.

OU AIMES-TU PASSER TES VACANCES ? La dernière destination en date a été l'une de mes préférées : les Maldives, elles m'ont toujours attiré, par réputation, et puis les cartes postales des collègues donnaient envie. En tout cas, on ne peut pas parler de pub mensongère. Sinon, j'aime beaucoup l'Italie, en particulier la Toscane, pour l'art. Mais, pour caricaturer un peu l'idéal des vacances : une île, de belles plages propres, peu fréquentées, un hôtel luxueux.

QUEL EST L'ENDROIT OU TU TE SENS LE PLUS EN SÉCURITÉ ? Répondre « chez moi » serait mentir. Je ne me sens pas invulnérable dans mon immense appartement au trente-septième étage d'un des nombreux buildings de la Grosse Pomme. Il suffit de ramener l'épisode tragique du 11 Septembre, ou plus simplement, évoquer un simple incendie, un cambriolage. Je n'ai pas d'endroit où je me sente réellement en sécurité.

the last road to ..

On l'aperçoit sur les écrans plats des télévisions, le sourire retenu mais la satisfaction bien présente sur le visage. C'est l'image médiatisée de la fin d'un procès qui a fait la une des journaux pendant de longues semaines, si ce n'est des mois. Andrea Swindley, un avocat réputé dans tout New-York et plus loin encore. Connu pour ses qualités oratoires, ses préférences pour les cas difficiles, à la limite du désespoir tant les preuves sont accablantes, et son penchant pour les personnalités que la morale refuserait de défendre. Il est tout autant célèbre pour ses honoraires exorbitantes, déplacées, exagérées, mais les gens sont prêts à payer pour le voir les défendre.
On le voit, adresser quelques mots à l'une des journalistes, qui soutient son micro sous le nez de l'avocat du diable, puis éviter les autres avant d'appeler le premier yellow cab qui aurait la bonne idée de passer, au bon moment. Assailli à nouveau sur le bord du trottoir, poliment il signale qu'il ne répondra plus aux questions, que ce qui importe, c'est qu'il parte sur une nouvelle victoire et que c'est surement tout ce qu'il y a à retenir de l'histoire. Sourire. Dans la seconde qui suit, il agrippe la poignée de la portière d'un taxi et se jette à l'intérieur, avant de demander au chauffeur de dégager au plus vite.

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Andrea a grandi au sein d'une famille aimante, soudée, et aisée de la Grosse Pomme. Il y est né, y a étudié, et y vit toujours. Il a évolué dans, et avec, New York. Sa mère, Kate, fille unique d'une famille nouvellement installée aux États Unis dans les années quarante, étudiait l'architecture lorsqu'elle a rencontré monsieur Swindley, un jeune homme séduisant qui terminait sa thèse afin de devenir professeur d'université. Le couple devint une famille avec l'arrivée de leur fils, quelques années après leur rencontre. L'enfant tant désiré était tout simplement parfait à leurs yeux. D'immenses yeux bleus, un visage d'ange, rieur, les cheveux mi-longs qui lui donnaient l'air d'un petit californien, un sourire qui faisait fondre tous ceux qui le croisaient, de la petite fille de quatre ans avec qui il jouait au parc et qui rêvait qu'il devienne son prince, jusqu'à la vieille voisine de pallier, qui vivait seule, sans famille qui venait la visiter. Autant dire qu'Andrea représentait le petit-fils qu'elle n'avait jamais eu et qui lui donnait l'impression que ses jambes l'avaient portée moins longtemps que ce qu'il en était en réalité.

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Très vite, dès ses premières années scolaires, Andrea faisait preuve d'ambition. Son père lui avait répété maintes fois, que c'était dès le début qu'il décidait de son avenir, s'il le voulait brillant, réussi, plaisant. Une fois entré dans une oreille, ce n'est pas ressorti par l'autre. Le jeune Swindley fit preuve d'un esprit de compétition important, que ce soit dans les études, en sport, etc... Les Swindley firent en sorte que leur fils bénéficie de l'entrée dans les meilleurs collège et lycée, pour voir ensuite les portes des grandes universités s'ouvrirent à Andrea. C'est ce qui se passa, comme prévu.
Un élément perturbateur vint à l'encontre de ces plans pendant un temps. Une fille. Andrea en avait collectionné quelques unes durant ses années lycéennes, mais celle qu'il rencontra à l'université, dans sa promotion, lui retourna complètement la tête. Fou amoureux. C'est ce qui se disait à son sujet, la façon dont le qualifiait ses proches, ses amis. Pure vérité. Cette romance était apparue d'abord comme légère aux yeux de tous, puis petit à petit, elle devint un sujet de conversation entre Monsieur et Madame Swindley, perturbés devant l'état dans lequel était leur fils. Les mots « il ne vit plus que pour elle » avaient retenti bon nombre de fois. Cela paraissait inquiétant, du fait que si Romy -la dite jeune femme- avait demandé à Andrea de tout quitter et de s'enfuir dans un village bolivien, il l'aurait sans aucun doute fait. Prêt à tout. Cependant, elle était loin de la caricature de la fille qui allait dévergondé le fils prodigue. Il n'en fut rien, Romy n'était pas adepte d'une quelconque drogue, elle n'était pas de ces jeunes filles que l'on voyait en plein Manhattan, la nuit, éméchées, frôlant la vulgarité. Elle, elle était rongée par l'ambition, tout comme Andrea. Elle se tournait vers une carrière de profiler, alliant les cours de droit et de psychologie de façon brillante, encouragée chaque jour par son petit-ami qui bientôt croyait plus en elle, qu'en lui-même.

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Après trois ans de relation, Andrea venait tout juste de décrocher sa maîtrise de droit, lorsqu'il se fiança à Romy. La réussite des études, une vie sentimentale pleine, un avenir professionnel qui s'annonçait sous son meilleur jour. Ils emménagèrent, et continuèrent à vivre tranquillement, Romy terminant sa dernière année, Andrea se faisant la main, ayant obtenu un stage dans un cabinet réputé. Le mot « mariage » résonna quelques fois entre les quatre murs de leur loft new-yorkais, sans donner une réelle suite au souhait subtilement évoqué, puisque le « plus tard » n'était jamais très loin.
Swindley évoluait au sein du cabinet, en apprenant toujours un peu plus sur son métier qu'il apprivoisait jour après jour. Ses préférences avaient toujours été tournées vers les cas les plus tordus, où la psychologie des accusés laissait pantois, les actes, sans voix. Les monstres des faits divers étaient ses favoris. Encouragé par Romy, Andrea voyait la clef du succès, la renommée, et le nombre incalculable de clients qui allaient être prêts à lui laisser leur avenir en main. Tout son intérêt se porta sur ces dossiers que beaucoup auraient rapidement réglé, or un avocat réputé pour ses plaidoiries à la limite de la moral, qu'il côtoyait, le prit rapidement sous son aile voyant le caractère de l'avocat en devenir. La machine se mit en route.

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A l'aube de ses vingt-huit ans, la carrière d'Andrea avait pris un tournant énorme suite à une affaire médiatisée à travers tous les États-Unis, dans laquelle il s'était illustré comme un avocat hors-norme, et redoutable. Ce dernier se tuait au travail, passant la moitié de ses nuits à construire ses stratégies et à chercher comment contourner les impasses qui se présentaient dans ses affaires. Sa fiancée quant à elle, ne supportait que difficilement la situation, et en particulier le changement qui s'était opéré chez l'homme qu'elle avait aimé. En effet, Andrea ne ressemblait plus à l'avocat en devenir, passionné par son métier mais qui menait une vie normale à côté de cela. Il était devenu l'un de ces types chez qui on peinait à déceler l'émotion, et qui pour beaucoup apparaissaient comme insupportables. Leur mariage était prévu depuis plusieurs mois, cependant la date n'avait jamais été aussi proche et aucun effort de la part du futur mari ne se manifestait. Romy menaçait, encore et encore, jusqu'à mettre à exécution ses paroles, et ne pas se présenter à la mairie, quittant la ville, et la vie d'Andrea.

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A présent, le New-Yorkais est bien plus réputé qu'il y a quatre ans en arrière, ayant enchaîné plusieurs affaires dont les cas à défendre n'étaient pas les plus évidents. Challenge, le maître-mot. Satisfait de sa vie, il conserve un rythme affolant dans son organisation, s'accordant peu de répit, et développant un caractère de plus en plus tourné vers la colère, et l'impatience.
Après avoir collectionné plusieurs conquêtes éphémères, c'est Sloane, l'une de ses clientes qui a réussi à mettre le grappin sur Maître Swindley. Jeune femme mariée à un acteur apparu dans plusieurs grosses productions, elle engagea Andrea pour la représenter lors de son divorce, et faire payer le prix fort à son époux. Emportant quelques millions avec elle, elle s'offrit le bonus en amenant l'avocat entre ses draps. Une relation d'abord passionnelle et charnelle, qui se transforma petit à petit en quelque chose qui conjuguait entente, confiance, et soutien, et cela depuis plus d'un an maintenant.

postscriptum.

Sur les rpgs, on me trouve sous le nom de revenge., j'ai passé la vingtaine, et je suis étudiante -et c'est la merde... Je me connecterai dès que j'en aurais l'occasion, soit plusieurs fois par semaine quand je ne suis pas en période d'exams, et pour ce qui est de l'activité, je ferai de mon mieux, parce que je veux voir vivre ESOM
Petite précision : Non, je ne suis pas du tout fan de Hell, je viens de penser à l'instant qu'Andrea était le prénom d'un des personnages, mais aucun rapport x)