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 JILLIAN HOWARD ‡ they wanted me to be dead. i said i want to live forever.

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AuteurMessage



Alex Howard Jr

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Alex Howard Jr

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☛ years old : 21 ans
☛ job : Annoying Pupil
☛ mood : Disturbing
☛ living place : Colombia's campus
☛ where r u : NYC

✔ pseudo : Past-Ice
✔ crédit & avatar : M. Lages ©applestorm
✔ age : 30
✔ messages : 404


JILLIAN HOWARD ‡ they wanted me to be dead. i said i want to live forever. Empty
MessageSujet: JILLIAN HOWARD ‡ they wanted me to be dead. i said i want to live forever.   JILLIAN HOWARD ‡ they wanted me to be dead. i said i want to live forever. EmptyDim 30 Jan - 20:18

JILLIAN HOWARD ‡ they wanted me to be dead. i said i want to live forever. Sky_fe10
jillian caleigh howard

AGE ; 19 ans

VILLE DE NAISSANCE ; Toronto

ORIGINES ; Américaines et Canadiennes

PROFESSION ; Étudiante en architecture

SITUATION ; Célibataire

GROUPE ; I'm a proud Yokel

JE SUIS QUI JE SUIS ; déterminée ; rêveuse ; amer ; jeune ; habile ; ambitieuse ; questionnée ; physique ; mystérieuse ; susceptible ; grossière ; froide ; honnête ; étrange ; marginale ; vicieuse ; désobéissante ; libertine ; immorale ; silencieuse ; inventive ; futée ; perspicace ; spontanée ; brutale ; indépendante ; casse-cou ; présomptueuse.
Sky Ferreira made by Past Ice



Interview




✈ QUELLE EST LA DIFFÉRENCE MAJEURE ENTRE NEW-YORK CITY ET LOS ANGELES POUR TOI ? Moi j'aime pas le jeu des différences. Et puis de toute façon, ces deux villes sont aussi pourries l'une que l'autre. Dans la première, j'ai dû subir une rééducation culturelle, dans la deuxième j'ai foutu mon père en prison alors ne me parlez pas d'Amérique. Ici ou là, les gens se ressemblent. Ce sont des villes de bétons artificielles où l'on ne peut trouver sa place qu'en ressemblant à tout le monde ou en ayant du fric pour se payer son originalité. Le seul lieu que je daignerai encore vivre dans ce pays, c'est mon campus.

✈ SI TU AVAIS PLUS QU'UNE HEURE A VIVRE QUE FERAIS-TU ? Pfff, j'ai plusieurs idées, les plus immondes les unes que les autres. Pour faire dans le décent, j'irai gober tous les flambis de New-York. Le gobage de flambis, c'est génial ! Sinon j'irai danser un strip-tease autour de la barre du métro de New-York. 'Ai toujours rêver de le faire mais j'ai jamais été assez défoncée pour m'y coller. Ce sera toujours moins con que d'aller vandaliser le collège où on m'a taillé une réputation de tueuse, ou même plus réalisable que d'avoir une quelconque relation sexuelle avec Mick Jones – bien que je conçois le fait qu'il ne s'agisse que d'un fantasme des plus improbables.

✈ UN PETIT TRUC QUAND T'AS LE MORAL EN VRAC ? Je cours sur ce terrain, normalement réservé à la gente masculine, défoncer des minettes avec mon casque de Dark Vador devant des pom-poms girls. En gros je me fais une petite partie de football américain. Y'a que ça qui me permet d'évacuer cet sacrée rancœur. Sinon je dessine la ville la plus ignoble du monde – New-York pour les intimes – et je corrige tous ses défauts. Ça permet de me dire que je sais au moins faire quelque chose de bien dans ma vie; inventer la nouvelle architecture de la grosse pomme.

✈ LA CHOSE QUI TE FAIT VIBRER ? Ce qui me donne des frissons orgasmiques, c'est foncer sur cette blondasse et la plaquer à terre pour la forcer à te filer la balle. On se sent invincible durant ces moments. Comme si on pouvait surmonter le monde entier et le supporter sur nos épaules. On se sent vivant et on donnerait tout pour vivre une minute de plus. C'est mieux que la cocaïne, que le crack et que tout ce que tu veux. C'est la vie ! C'est se sentir immortel.

✈ OU AIMES-TU PASSER TES VACANCES ? Au Canada. Là-bas et nul par ailleurs. Ma grand-mère y habite, dans un village des plus perdus. Un tas de maisons jetés dans la montagne, au bord d'un lac immense. Que demander de mieux ? C'est un échappatoire. Tout ce que je demande, c'est quitter la réalité, celle qui ronge. Et là-bas, j'y arrive. Ici, à New-York, j'en suis incapable.

✈ QUEL EST L'ENDROIT OU TU TE SENS LE PLUS EN SÉCURITÉ ? Toronto, c'était une sacrée ville. Je m'y sentais bien, je n'avais rien à fuir. New-York, ça me fait peur. Los Angeles aussi. Je retournerai au nord un jour. Enfin bref, le seul endroit que je ne crains pas, ça restera toujours sur les tribunes d'un stade. Parce que là-bas, la solidarité règne entre tous les supporters de la même équipe. Peu importe si l'on connait toutes ces têtes, on est unis au même endroit pour la même cause et on se laissera pas tomber tant que ce sacré match sera pas fini, et gagné !



the last road to NYC


« C’est dans ses rêves que l’homme trouve la liberté, cela fut, est, et restera la vérité. »
Dead poets society


JILLIAN HOWARD ‡ they wanted me to be dead. i said i want to live forever. Ft-can10

Mon rêve aurait été de rester là-bas, tapie sous la neige de Toronto. Quand j'y retourne pendant les vacances et que je retrouve ces pins et ces lacs bleus turquoises au pieds des montagnes, aussi dignes que les palais d'un rêve héroïque, je me demande encore comment j'en suis arrivée à apprécier ces coupes de champagnes au coin de la cinquième avenue ou ces promenades le long de Central Park. Je me demande encore comment j'arrive à sortir dans ces boîtes de nuits qui empestent le fric ou à ces soirées étudiantes qui rendent sourds des kilomètres de voisinages à la ronde. Et en y repensant, tout a commencé un 4 juillet.

Un 4 juillet, fête nationale où les patriotiques enragés déferlent dans les rues, sifflotant l'hymne national d'un pas décidé vers le pub où ils passeront leur journée à se souvenir des grands hommes et des grandes lignes de l'Histoire de l'Amérique. Mais bien loin de cette Amérique-là je vins au monde, au troisième étage de l'hôpital de Toronto. Je me souviens de cette photo accrochée sur le frigo de la cuisine. On y voyait Blake, ma très chère mère, sortant de l'hôpital, son sac de peau fourré aux os – précisons qu'il s'agissait de moi - dans un beau couffin lui ayant coûté plusieurs centaines d'euros. Oui, je vous parle bien d'un couffin à 300 balles. Le pire était qu'il n'allait lui servir que trop peu pour rentabiliser la dépense énorme qu'il avait engendré. Effectivement, moi qui dormait dans ce luxueux panier ne comptais avoir ni frère ni sœur. Mes parents étaient déjà trop névrosés pour leur unique gamine, s'il fallait y ajouter un ou deux bambins en plus, la guerre exploserait. Et effectivement, la guerre éclata sur le front maternel et paternel. Si bien que mon père, plus raisonnable que ma stupide et superficielle maman, capitula quatre ans plus tard pour se replier à Los Angeles, une sorte de retour aux origines – le petit Reginald, il est né là-bas. Malheureusement, n'étant pas bien riche au départ et vassal du royaume de Blake, Reginald se rendit à la cité des anges, affaibli économiquement parlant. Il dut laisser son boulot de coach particulier pour devenir pompier, n'offrant pas ses services essentiellement aux plus fortunés. A partir de ce jour il pesta contre le capitalisme de droite et tout ce milieu VIP dont faisait parti son ex femme. Cette soudaine haine envers la débauche luxueuse ne l'empêcha pas d'aimer une riche donzelle pendant dix ans. M'enfin, cela ne fit ni chaud ni froid à la grande Blake. Étant la source de revenus principale dans le foyer, elle ne perdrait pas sa belle maison en banlieue de Toronto. Située à la périphérie de la ville, proche de la campagne, elle comptait élevée seule sa petite fille, Jill, âgée de trois printemps à l'aube du départ de son père pour le rêve américain. Enfin, élever, oui mais non. Blake, c'était une femme active, pas une nounou. Elle était avocate, et pas sous-payée. La maison était grande, le jardin donnait sur les montagnes traçant l'horizon et sur les lacs au pieds de la ville. Un coin de nature pure, près de la vie urbaine. Mais bon, les avocats, ça bosse dur. Et Blake avait tendance à négliger la pauvre petite fille que j'étais. Pour y remédier, elle m'inscrivit dès mes malheureux cinq ans dans le premier club de sport qu'elle trouva: le football américain. Officiellement, football canadien, bien que les différences entre les deux soient minimes. C'était dur à admettre. Avoir une mère qui inscrit son unique gamine à un club de football, cela pouvait être signe d'une déficience mentale. Peut-être étais-je comme toutes ces petites filles de rois; vouée à un avenir masculin. Ou alors je deviendrais une championne nationale et l'argent coulera à flot !
Cela étant, à mes débuts je me retrouvai seule dans une équipe masculine. Techniquement je souffrais - physiquement; un gamin de cinq c'est certes un gamin, mais c'est aussi une boule de muscles - à chaque entrainements, c'est-à-dire fréquemment vu que Blake devait combler ses constantes absences. Je me demandais si ma mère avait bien choisi le sport adéquate ou si elle se foutait de moi comme de sa première paire de chaussettes. Le résultat fut assez frustrant; à dix ans je dégommais tous les garçons de mon école dans la cours de récré, pour la simple raison qu'être celui qui compte à chaque partie de cache-cache devenait insupportable.
Je passais donc le plus clair de mon temps à jouer à ce foutu football que je n'arrivais pas à quitter avec le temps. Plus je grandissais et gagnais en techniquement, plus je développais une foutue affection pour ce sport de brutes. Parallèlement à cette histoire d'amour naissante, je vécus une scolarité des plus monotones, rentrant dans les normes de la normalité, sans encombres ni cahot, agrémentée par des « amis pour toujours » jetés en l'air – chose qui affecta ma sociabilité vu que je subis un certain renfermement par la suite – mais aussi pimentée par des ballades bucoliques que j'effectuais seule dans un but proprement personnel à travers le paysage imposant et somptueux de ce Canada. J'étais amoureuse de ces forêt de pins dorés, de ces lacs gigantesques, de ces monts enneigés, et des marmottes hibernées. Ma mère, totalement indifférente de ma petite personne, m'abandonnant à mon club de foot, ne se doutait pas que j'aimais cette solitude et que ma capacité à mes faire des amis – appelons cela comme ça – régressait au fur et à mesure que je m'adonnais à la rêverie durant la contemplation de ces grands horizons. Le mieux était la semaine de vacance que je passais dans la campagne canadienne – la pure, pas la campagne de banlieue de Toronto - chez ma grand-mère, dans un petit village paumé au fin fond des montagnes de l'Ontario. Je rêvais effectivement peut-être trop pour un jour songer à partir.


« Cette ville pue comme un bordel à marée basse »
Les Incorruptibles


JILLIAN HOWARD ‡ they wanted me to be dead. i said i want to live forever. 15sunl10