« Mark cette soirée est importante pou moi » « Rappelle moi c’est au sujet de quoi déjà ? » « Le genre de soirée que tu adores. » « Oui dis plutôt dont j’adore me moquer, et puis je suis obligé ce nœud papillon ? » « Tu es l’homme d’une femme respecter mon cher ami, tu dois être plus que présentable. » « Ces gens ne me connaissent même pas. » « Raison de plus, tu vas pouvoir te fondre dans la masse et puis tu vas voir les amuses bouches sont bons. » « Mouais, bon je dépose Alex chez ta mère et je te rejoins là bas. » « Ok, envoie moi un message quand tu es arrivé, je t’ai mis ton invitation à l’intérieur de ta veste. » « Bien capitaine, aller vient ma princesse, faut laisser maman se préparer. »

Je ne suis pas contre ce genre de soirée mais, je n’en vois pas l’intérêt, voir toutes ces pseudos stars qui pavanent sur le tapis rouge. Franchement c’est quoi l’intérêt ? J’ai du mal à comprendre comment elle peut s’amuser dans ce genre de soirée, bon d’un sens c’est son métier, je ne peux rien dire. Jamie me suit bien dans les réceptions à l’hôpital, supporter ces discours de médecin, chirurgien ça doit pas être facile pour elle. Dans le mariage, il faut faire des concessions, alors je peux bien supporter ces stars et ce genre de soirée pendant deux ou trois heures. C’est rien quand on y pense et puis y a toujours de bons petits fours. Bon aller je dépose Alex chez mes beaux parents parce qu’Allen va aussi à ce genre de soirée, c’est même indispensable pour lui de raté un événement comme celui-ci. J’aurais bien voulu qu’Ashley garde ma petite princesse mais, cette dernière est encore partie dans ces soirées sans queue ni tête, elle va rentrer défoncer et ne tenant plus sur ces jambes. J’ai envie de dire comme d’habitude … la grande ville ne lui réussit pas. J’arrête pas de le dire à ma mère mais, bien sûr elle ne m’écoute pas, pour elle le bonheur de ces enfants passe avant tout. Alors si ma sœur veut faire du mannequinat ou être actrice il faut la laisser faire, quand j’en parle à Jamie elle me dit qu’elle va vite changer d’avis, qu’il faut lui laisser le temps. Mouais, en tout cas c’est un peu trop long à mon avis, enfin on verra bien d’ici deux mois, elle se sera peut être lassé. Ah tiens ma belle mère est déjà sur le pas de la porte presser de garder sa petite fille, elle est pire que ma mère, quoique elles sont à égalité. Toutes les deux accrocs à leur petite fille, gâteuse et prête à faire n’importe quoi pour voir Alex sourire. « Bonjours Mark, vous m’amenez ma jolie et adorable petit fille. » Je souris et sort de la voiture, Alex qui est endormie dans son siège auto, comme un ange. « Bonjour. Elle a dormi tout le long du trajet, elle va surement être en pleine forme ce soir. Comme d’habitude j’ai tout mis dans son sac de weekend. Euh … j’ai rien oublié, je ne suis pas déjà en avance. » « Ne vous inquiétez pas Mark j’ai l’habitude, embrasser Jamie pour moi. » J’embrasse Alex et la dépose dans les bras de sa mamie et voilà je suis partie pour cette soirée, espérons que les gens soient moins snobes que la dernière fois. Le plus important que les petits fours soient aussi géniaux que la dernière fois.

La NBC met toujours les petits plats dans les grands, il ne faut pas qu’on croit que la soirée sera un fiasco. Toujours montrer qu’elle sera mieux que la dernière fois, qu’elle sera grandiose, que tout le gratin va être là. C’est toujours pareil dans ce genre de soirée, à l’hôpital au moins ils ne changent pas leur habitude, excepté qu’on troque nos blouse blanche contre un smoking ou une robe de soirée. La télévision ne rigole pas sur leur image, c’est grandiose, même les vigiles devant non pas l’air de rigoler. On a l’impression de voir deux grands gorilles qui sont prêts à vous attraper si vous faite le moindre faux pas. « Votre invitation monsieur. » La carte magique qui donne l’autorisation d’entrée dans ce grand bâtiment. Suspense est ce qu’ils vont me laisser passer ou pas ? Ah la voilà la magnifique carte qui me donne accès au buffet. J’en salive déjà à l’avance, j’ai bien de garder de la place pour ce mini repas. « Bonne soirée Monsieur » Je baisse la tête pour lui dire merci et me dirige dans le bâtiment. Ah c’est quoi cette lumière jaune, suis-je déjà mort ? Bah voyons Mark tu as oublié qu’ici on trouve des stars du petit comme du grand écran. J’avais oublié un instant qu’ils rentraient par la grande porte eux aussi, oh il donne déjà une coupe de champagne avant de monter dans l’ascenseur ? Génial, finalement ça démarre bien. Cul sec Mark ça va te faire du bien, histoire d’attaquer le mal par le bien. Ah oui il faut que j’envoie un sms à Jamie pour lui dire que je suis bien arrivé, direction la grande salle à l’étage maintenant, alors c’est par où ? « Vous ne pouvez pas dire pardon. » Un mec encore bourré ou drogué qui se prend pour une star du dimanche qui me pousse pour appeler … les paparazzis ben voyons. Entre la gamine qui s’exhibe sous les flashes et le junkie du dimanche, j’espère qu’ils ne sont pas tous comme ça à l’étage. Ah voilà l’ascenseur magique, bof il m’a l’air assez petit, on rentre à combien là dedans ? Bon aller je monte tant pis, de toute façon ce n’est pas pour longtemps, c’est au combien déjà, ça doit être marqué sur l’invitation ?

« Je suis obligée d'y aller? » demanda Charlie à son amie, tout en observant son profil moulé dans une petite robe noire dans la glace. Elle poussa un soupir, et passa nerveusement la main dans ses cheveux. « Ouais, t'es obligée. Tu as été invitée, et puis tu l'as promis à ton agent. » La jeune femme esquissa une grimace. Foutues promesses. Si elle n'avait pas donné sa parole qu'elle se rendrait à cette stupide soirée, elle serait en ce moment même affalée sur le canapé devant une télé-réalité bidon et en fumant tout ce qui lui passait sous la main. Elle poussa un long soupir exaspéré. Ces soirées mondaines ne l'amusaient pas du tout. Elle passait en général l'essentiel de l’événement à sourire et à signer des autographes, et ses joues et son poignets commençaient sérieusement à protester. « C'est bon, c'est pas comme si tu allais en enfer. Un cocktail à la NBC, tout le monde rêverait d'y être. » « Tout le monde sauf moi, apparemment. » « T'es bizarre. » Non, elle ne l'était pas: il y avait eu une époque où elle aimait ce genre d’événements, mais avec tout le remue-ménage causé par l'apparition surprise de son père qu'elle n'avait jamais connu, elle souhaitait juste se faire oublier un peu.

Ce qui s'avéra plus difficile de prévu. Elle passa à peu près inaperçue à son arrivée – visiblement une autre star venait d'arriver juste avant elle – mais les choses se compliquèrent nettement lorsqu'elle entra dans les studios, gratifiée d'un « Passez une bonne soirée, mademoiselle Evans. » par un vigile un peu trop enthousiaste. Son exclamation qui se voulait sans doute polie attira l'attention des quelques photographes qui se trouvaient autour d'eux, et elle se trouva littéralement agressée. Et encore, ce n'était rien. Elle devait encore passer l'épreuve du tapis rouge, qui représentait à elle seule la raison principale pour laquelle elle ne voulait pas venir. Il s'agissait là d'une véritable torture. Les flashes, les commentaires des journalistes, le bruit, les acclamations, toute cette effusion autour d'elle lui donnait la nausée et l'envie de s'enfuir en courant. La jeune actrice soupira à nouveau, arbora un sourire hypocrite et s'avança à contre cœur en direction des crépitements des flashes. Elle fit de son mieux, vraiment. Charlie avait beau détester cet exercice, elle se prêtait facilement au jeu de la pose. Une main sur la hanche, l'autre dans les cheveux, un sourire en coin, un autre un peu plus authentique, un clin d'œil, un baiser soufflé, voilà ce qu'ils attendaient d'elle, et elle l'exécutait à merveille. Ça l'amusait presque de voir à quel point ses petites mimiques ridicules pouvaient les rendre fous. « Charlie, un sourire! Charlie, par ici! Charlie regarde là! » Pour toute réponse, Charlie quitta le tapis, laissant volontiers sa place. Étape suivante? Elle n'en avait aucune idée, en réalité. Elle décida de se rendre à l'étage: c'était connu, tout ce qu'il y avait d'intéressant se trouvait forcément ailleurs qu'au rez-de-chaussée. Elle se mit donc en quête de l'ascenseur le plus proche après avoir adressé un signe de la main aux journalistes. « Désirez-vous un verre? » Elle se tourna, pour tomber nez à nez avec un plateau rempli de flûtes de champagne et un serveur tout sourire. NBC n'avait pas lésiné sur les moyens, cette fois-ci, ne put-elle s'empêcher de penser avec ironie. S'ils offraient déjà du champagne au rez-de-chaussée et dès le début de la soirée, ça voulait dire qu'ils tenaient à ce que les invités soient assez grisés pour ne pas remarquer à quel point leur petite sauterie pouvait s'avérer merdique. La nuit promettait d'être longue... Mais elle ne se fit pas prier, et s'empara de deux coupes à la fois, sous l'œil suspicieux du serveur. Ben quoi, elle était l'invitée donc théoriquement, elle avait tous les droits, n'en plaise au jeune homme. Sans demander son reste, elle s'éloigna afin de monter dans l'ascenseur, déjà occupé par un homme auquel elle n'accorda même pas un regard. Elle s'appuya sur l'une des parois et commença à siroter son champagne.

Samuel le savait parfaitement, cette soirée était l'occasion rêvée et même inespérée pour reprendre du poil de la bête. Ce soir pour sûr, on ne verrait que lui et tous les producteurs et les agents présents se l'arracheront. Il fallait que l'ancien Samuel soit de retour. Celui que tout le monde avait adulé, celui que toutes les filles avaient aimé regarder, se devait de reprendre le dessus. Toutefois, il le savait, s'il voulait à nouveau bluffer, ce n'est pas avec un jean troué, un t-shirt en V et un cardigan dépareillé qu'il ferait sensation. Par chance, l'anglais avait eu le désir de garder quelques petites bricoles, en souvenir de sa vie d'avant. C'est avec une excitation non dissimulée, qu'il alla ouvrir la porte de son placard, pour en sortir un costume de chez Dunhill. La griffe anglaise par excellence. Il allait montrer à quel point les British peuvent être classe quand ils le souhaitent. Il posa donc sur son lit une chemise blanche, un pantalon et une veste de smocking noirs. Des chaussures vernis suivirent peu de temps après et il sortit d'un petit tiroir, deux boutons de manchettes de chez Dunhill. Le tout posé sur son lit, il observa sa tenue quelques instants. Un sourire s'afficha sur son visage quelque peu marqué par la drogue et l'alcool. En parlant de visage, Britney, son amie, ne tarderait pas à sonner à sa porte. Cette dernière était maquilleuse et coiffeuse professionnelle, sur les tournages de film et elle avait promis à Sam de lui faire une beauté pour ce soir. Il savait parfaitement que grâce à elle, toutes les cernes du à la fatigue et à son addiction pour la poudre et l'alcool ne se verraient plus le temps d'une soirée. C'est sur cette dernière pensée qu'il alla prendre une douche bien méritée et c'était bien la première fois depuis son arrivée dans ce pays, qu'il ne pensait pas à la vodka dès neuf heures du matin...

Regardant sa montre, le stress monta en Samuel. Il ne pouvait s'empêcher de se dire que dans quelques instants, il arriverait à cette fameuse soirée, celle dont il avait espéré depuis tant d'années. Bien installé dans le siège arrière du taxi, il remuait nerveusement sa jambe, tout en se frottant les mains dans un mouvement rapide. Pour être honnête, le stress était en lui depuis son réveil et pour essayer de calmer un peu tout ça, il n'avait pas pu résister à l'appel de la poudre blanche. Oui, il avait bel et bien sniffé juste avant de partir. Il savait qu'il n'aurait jamais du, car à un moment ou un autre de la soirée, cela serait voyant. Un grand dilemme s'était offert à lui. Aller à cette soirée en manque et avoir des tremblements à n'en plus finir ? Ou bien se droguer légèrement, boire quelques verres, histoire d'être bien dans sa tête et y aller "sereinement "? Dans les deux situations, l'anglais s'était dit que soit qu'il arrive, on remarquerait que soit il est drogué, soit il est en manque. Il pouvait donc passer pour le bon gars, prêt à tout arrêter pour redémarrer sur les chapeaux de roue, ou soit être le mauvais type complètement accro. Ce dernier, bien entendu, avait choisit la seconde option. C'était, il faut l'avouer, la plus facile à suivre.
"On est arrivé !" prononça le chauffeur de taxi d'une voix bourrue. Soupirant, l'ex acteur tendit un billet de vingt. "Gardez la monnaie." Pour sûr, ce n'était plus comment avant. Il n'y avait plus de portier pour lui tenir la porte de la limousine. Là, il ne pouvait compter que sur lui pour tenir la portière d'un pauvre taxi californien. Toutefois, lorsqu'il s'approcha de l'entrée du bâtiment, le passé refit surface dans sa vie. Le portier était bien là, le sourire de circonstance également, le "Monsieur" accompagné ce dernier. Sam se sentit revivre, il se sentait de nouveau lui-même, comme si les dernières années de sa vie n'était en réalité qu'un énorme cauchemar subitement dissout. Sans même qu'il s'en aperçoive, il se mit à sourire à la vue des flash crépitant des appareils photos. Son corps tout entier fut parcouru de frissons de plaisir lorsqu'il entendit les photographes crier son prénom, histoire qu'il tourne la tête vers eux. S'il n'avait pas voulu donné une bonne image de lui ce soir, il aurait pleuré de bonheur. Revigoré par tant de reconnaissance si soudaine, il se prêta au jeu des photographes sans rechigner. Bien vite, il se remit dans le bain des sourires par-ci par-là et lorsqu'on lui proposa une coupe de champagne, il la prit avec le plus grand des plaisirs. Sirotant tout doucement sa coupe, il se dirigea vers les ascenseurs pour monter au cœur de la soirée. Voyant qu'un ascenseur était en train de se fermer, il se précipita en avant et intercala son pied entre la porte et la fermeture pour bloquer l’ascenseur. La porte s'ouvrant d'elle-même, il put rentrer à l'intérieur et offrit un sourire comme il n'en avait plus jamais fait depuis des mois aux deux inconnus qui se trouvaient dans ce dernier. Son regard se porta sur la jeune femme présente et il ne put s'empêcher de sourire davantage. Ce soir, il se sentait de bonne humeur, d'humeur festive et surtout il se sentait de nouveau charmeur.

J’ai l’impression de me prendre pour un super héros, ça fait déjà trois minutes que je fixe mon écran de portable. Pourquoi ? Dans le seul but de voir apparaître une barre de réseau ! Bon dieu que je déteste les ascenseurs, on se sent à l’étroit, et puis on ne capte jamais. Jamie ne recevra mon message qu’une fois que je serais arrivé à l’étage. Du moins s’il arrive à monter un jour, je regarde ma montre non pas que je sois pressé mais, bon j’étais arrivé en premier et je ne suis toujours pas en haut. La réponse est simple je dois attendre que l’ascenseur se remplisse et surtout à chaque fois qu’il se prépare à monter on l’en empêche. Je regarde à ma gauche et il me semble que c’est la demoiselle de tout t’as l’heure qui se pavanait sous les paparazzis … Elle fait jeune pour être dans ce milieu enfin je ne suis pas son père mais, si Alex nous sortait un jour qu’elle comptait devenir actrice. Elle irait gentillement finir ces études avant, je n’ai rien contre ce métier excepté qu’il gâche la vie des gens et surtout des enfants voir adolescent qui grandissent en se prenant pour le nombril du monde. Je la regarde discrètement assez pour voir qu’elle n’en a rien à faire que je sois là ou pas, l’essentiel pour elle est de finir sa coupe de champagne. Qu’on ose dire que ces gosses ne sont pas privées de leur jeunesse… Nombre de gamine que je vois amochés à l’hôpital … Je comprendrais jamais leur parent enfin faut que j’arrête d’y penser. Ce n’est pas l’endroit et encore moins l’heure pour penser boulot ou mauvaise éducation. Ah enfin l’ascenseur s’apprête enfin a monté vers la dite soirée. C’était trop beau pour être vrai. A croire que les dieux m’en veulent ce soir, un mec et pas n’importe lequel celui qui m’a poussé tout t’as l’heure vient d’arriver en trombe sourire aux lèvres. Fier de lui et d’être ici, moi pas ! A cause de lui on va devoir attendre qu’il se remette en route. Je le vois appuyer sur le bouton, c’est bien ma veine on va au même étage. Je suis con de toute façon toutes ces « stars » vont au même endroit que moi.

Reste calme Mark tu en as que pour quelques secondes en leur compagnie, une fois que les portes de se fichue ascenseur vont s’ouvrir tu seras libre ! J’ai beau tout faire pour me calmer rien y fait j’ai déjà envie de sortir d’ici, je commence à farfouiller dans mes poches. On ne sait jamais quelque fois que j’aurais laissé un bonbon. Je commence à avoir les crocs moi, j’espère que Jamie a raison et que les petits fours sont bons. Oh c’est vrai … Qu’est ce qu’il se passe encore ! Pourquoi y a plus de lumière et pourquoi il bouge plus ce fichu ascenseur de malheur ! Pitié me dite pas qu’il est bloqué, genre qu’il est tombé en panne. C’est une blague ? Oh oui une caméra caché pour l’une de ces fichues « stars » dans pas longtemps une des deux va se mettre en rogne et la caméra sortira et cria « surprise » etc … Oui oui c’est ça ! Ça ne peut être que ça de toute façon, ça serait vraiment pas ma chance s’il y avait une panne le soir ou je vais à une soirée dont je n’ai pas envie d’y aller. Que me retrouve en compagnie de gens que je ne connais pas, que je ne côtoie jamais et que je ne côtoierais jamais plus en sortant d’ici. Du moins si on sort un jour … pourquoi moi ? Je me recule d’avantage histoire de me caler dans le coin de l’ascenseur, je veux qu’on m’oublie. De toute façon la demoiselle ne semble pas m’avoir remarqué quand au gars je ne suis pas son genre. Ils vont m'oubliés et ça me fera les pieds ! « C’est une blague ?! » Oui c’est une blague mon coco ! Aller appelle tes copains qu’ils nous sortent d’ici. Voilà maintenant qu’il se met à taper contre la porte de l’ascenseur, ça ne va pas arranger la situation. Elle ne va pas s’ouvrir par magie, enfin je ne l’ai jamais vu auparavant. Je préfère ne rien dire et rester sagement dans mon coin. Pitié qu’on m’oublie je ne veux pas avoir à faire à cette histoire, faut que je me calme. Que je ne pense que je suis bloqué entre quatre murs dont je suis limite prisonnier. Ce n’est pas alcatraz je ne peux même pas m’évader.

Spoiler:

Je suis vraiment, vraiment désolée pour mon retard ><' Et en plus, vous avez dû attendre pour ce genre de post pourri :/ Désolée, vraiment.

La préparation mentale était l'une des phases essentielles par lesquelles passait Charlie avant une soirée importante. Non pas à cause du stress, ni même d'une quelconque appréhension, c'était surtout pour s'imposer le calme et la sérénité et s'empêcher de faire la une des journaux parce qu'elle avait insulté quelqu'un ou encore hurlé sa peine et son malheur sous l'emprise d'une ou deux coupes de champagne de trop. Bien évidemment, elle était consciente qu'avec ses deux verres à la main, elle avait vraiment l'air de la gamine débauchée que les magazines s'amusaient à dépeindre. Elle était tellement habituée à ce qu'on la voie comme ça, la copie conforme de Lindsay Lohan, qui ne sait pas se tenir et fait tout pour faire parler d'elle et de ses frasques, qu'à force, elle avait fini par y croire elle-même. C'était ce que le gens voulaient voir, et c'était ce qu'elle leur offrait. Pourtant, l'actrice n'avait jamais voulu être cette personne, mais elle avait joué tellement de rôles dans sa vie qu'il était tout naturel pour elle de se faire passer pour quelqu'un qu'elle n'était pas. Jusqu'à il y a quelques mois, où elle s'était jurée d'apparaître comme la jeune femme équilibrée et saine qu'elle était réellement... A quelques détails près. C'est pour quoi elle se répétait, depuis son entrée dans l'ascenseur, une série de « Reste calme, ne bois pas trop, souris, reste calme », mantra constant qui ne lui semblait pas vraiment efficace mais qu'elle se forçait à respecter.

Le rythme de ses instructions mentales s'accéléra lorsqu'elle vit les portes de l'ascenseur se fermer. Mais heureusement ou non – elle ne pouvait pas trop le définir – un pied fut habilement glissé entre les deux portes, laissant entrer un homme plutôt classe à qui elle rendit son sourire. Avec un petit soupir accompagné de « Reste calme, reste calme, reste calme », elle bu une gorgée d'une de ses coupes, attendant le moment où l'ascenseur arriverait à leur étage. Moment qui n'arriva pas, car l'appareil s'arrêta brutalement. L'actrice se figea pendant un instant de totale incompréhension, à l'instar de ses compagnons d'infortune, sans doute. Que se passait-il? L'hypothèse de la blague lui effleura l'esprit, mais elle abandonna bien vite cette idée au fur et à mesure que les secondes passaient, longues et angoissantes. L'ascenseur s'était bel et bien arrêté; la cauchemar de toute personne claustrophobe, ce qu'elle n'était pas, fort heureusement, mais c'était bien suffisant pour lui faire perdre le calme qu'elle s'était efforcée de garder. Cédant à un moment de panique, elle but l'une de ses coupes d'une traite. « C’est une blague ?! » demanda l'un des deux autres invités. Elle ne répondit pas, trop occupée à... paniquer, sans en avoir vraiment l'air. Ce n'était pas possible. Ce genre d'incident n'était jamais arrivé lors d'un événement de cette envergure, et il avait fallu que ça advienne pile le jour où elle était invitée... Décidément, quelqu'un là haut avait une dent contre elle.
Marteler la porte. C'était la solution qu'il avait trouvée. Charlie doutait sérieusement que quelqu'un les entende, mais après tout... Elle ne voyait pas en quoi elle pouvait se montrer utile. Son portable n'avait plus de batterie, et elle s'imaginait mal appeler à l'aide en hurlant. Elle finit par s’asseoir au sol, décidant de faire ce qu'elle savait faire de mieux, c'est-à-dire, laisser les autres s'en charger.

La jeune actrice observa tour à tour les deux hommes, évaluant celui qui semblait être le plus compétent pour les sortir de là. L'acteur qui était arrivé en dernier – et sur lequel elle parvint enfin à mettre un nom, Samuel Lloyd – ou bien l'autre, qui était calme comme un pape et semblait attendre, comme elle, que les choses s'arrangent? Son choix se porta bien évidemment sur le deuxième. Après l'avoir dévisagé une seconde de trop pour être polie, elle lança, sans se lever du siège de fortune que représentait sa veste. « Vous n'auriez pas un portable? »