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 Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie FT. NOAM

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Allen J. Sloan

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Allen J. Sloan

I'm miserable, but I'm rich


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MessageSujet: Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie FT. NOAM   Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie FT. NOAM EmptyVen 5 Aoû - 23:26

Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie FT. NOAM Tumblr_lpeuilkjQD1qlgmks



Je regarde la jeune femme devant moi. Je la trouve trop maigre, je la trouve trop maquillé, et je trouve que le tailleur qu'elle porte est très moche, mais je me tais. Je reste de marbre en me rongeant nerveusement ce qui me reste de peau autour des ongles. J'avais oublié à quel point je détestais ce milieu de la mode, remplit de mépris et de faux semblant. La créatrice vient de passer devant Alessandra la jeune fille de 19 ans que je représente avec une moue peu avenante. J'essaye de la rassurer tant bien que mal pour qu'elle ne foire pas ce défilé qui sera surement décisif pour le reste de sa carrière et c'est d'ailleurs pour ça que je suis ici. Je dois l'obliger coûte que coûte à signer ce contrat. La jeune fille ne le sait pas mais sa signature rendra les choses beaucoup plus simple pour l'agence et nous ouvrira des perspective du côté des agences de mannequins. J'essaye de me concentrer sur cette mission et essaye d'ignorer les minutes qui s'égrènent. J'essaye de ne pas penser à la poignée de minutes qui me séparent de lui. 20H30 à la terrasse d'un petit restaurant au bord de central park. Je sens à nouveau le goût du sang dans ma bouche et reçoit un énième message de mon assistant à l'agence, cet imbécile ne sait pas du tout se débrouiller tout seul et ça commence à me gaver. Alors que tout le monde courre dans tous les sens au fur et à mesure que le défilé approche je tourne la tête un peu trop violemment et une douleur lancinante me vrille les cervicales. Je jure comme jamais et tout le monde se tourne vers moi, mais je ne le remarque pas, la douleur est trop forte et je m'agenouille à sol alors que j'ai l'horrible sensation que quelqu'un m'enfonce une aiguille chauffée à blanc dans la nuque.

*

Je marche avec la boule au ventre et une étrange sensation de planer. Je sors à peine du taxi qui m'a conduit de l'hôpital jusqu'ici. Je viens de passer 3 heures aux urgences et le verdict a été net : « Nous n'avons jamais vu quelqu'un d'aussi tendu. Vous prenez un traitement pour votre nervosité ?
- Oui, des putains de pilules aux plantes, regardez, mon ordonnance est dans ma mallette, elles sont restées à l'hôtel.
- Je vois, les doses sont déjà importantes, mais dans votre cas, je crois que vous avez accumulé tant de tensions au niveau de nos nerfs cervicaux que je vais vous prescrire un petit cocktail de tranquillisants et d'anti douleur, cela devrait faire effet d'ici une heure, je souhaiterais que vous restiez jusqu'à là pour que cela fasse effet. »

J'avais donc avalé mon traitement, saisis mon Blackberry et envoyé un SMS à la source de toutes mes tensions. Je ne pourrais jamais être au restaurant à 20h30 cependant je lui proposais de boire un verre au bar de mon hôtel. Sans donner plus de raison que cela j'espérais qu'il soit un peu déçu et vexé de ce faux plan que je lui faisais. Inconsciemment je crois que j'essaye de le faire courir un peu derrière moi après la « rupture » qu'il a décidé tout seul. C'est donc avec l'esprit embrumé par le traitement assez fort du médecin que je rentre à l'hôtel. Il me reste une demi heure avant qu'il arrive. Je récupère ma clef et monte prendre une douche. Je n'ai plus mal mais je reste tout coincé des épaules. Je suis une boule de stress et de nervosité. Il en a toujours été ainsi. Enfant, je contenais tout ça en moi le plus longtemps possible jusqu'à explosion et grâce à mon traitement aux plantes j'ai réussi ces dernières années à mieux supporter les tensions. Mais c'était sans compter sur le grand retour de Noam dans ma vie.

Quand vient le moment de m'habiller je suis déstabilisé. J'ai pris en majorité des costume taillé sur mesure et je n'ai rien de bien décontracté. En même temps dans un hôtel de luxe comme celui ci, même une tenue décontractée se doit d'être classe. J'enfile un pantalon noir et l'assortit d'une chemise bordeaux et d'une cravate noire. Cependant, en quelques secondes je suis en sueurs. Je me remet torse nu et le laisse tomber sur le lit moelleux pour mettre en pratique mes exercices de respiration que j'ai appris au yoga. Je me calme et me redresse. Je me fais tout un film. Et s'il n'était pas aussi parfait et génial que dans mes souvenirs, et si je l'avais idéalisé. En tout cas je n'ai pas vraiment le temps d'y penser plus ce ça. J'enfile une nouvelle chemise noire sèche et une cravate beige et sort de ma chambre. J'ai l'impression que chaque pas dans le couloir à la moquette rose saumon me conduit à l'échafaud. Je me sens très très bizarre à cause de ces foutus calmants et je crois que j'ai une légère nausée à cause de ce stress refoulé. Je prends l'ascenseur dans un état second et me demande si je ne devrais pas lui poser un lapin tout simplement, mais l'idée même de rater une occasion d'avoir enfin les explications dont je rêve depuis des années m'est insupportable. Arrivé au bar je me hisse sur un siège haut et soupire. J'ai interdiction d'alcool pour ce soir alors que la seule chose dont j'ai envie ce soir pour me détendre c'est un scotch pur. Je commande une eau pétillante et attends impatiemment. Instinctivement je me retourne toutes les 10 secondes alors que je recommence à me ronger les peaux des ongles. Encore une fois le goût du sang se répand sur mes papilles mais cette sensation familière est plutôt rassurante. Et puis inévitablement, il apparait à l'entrée du bar.
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Noam E. Johnson

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Noam E. Johnson

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MessageSujet: Re: Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie FT. NOAM   Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie FT. NOAM EmptySam 6 Aoû - 23:25

La journée s’annonce interminable.
J’ai l’impression que la dizaine d’heures qui reste avant ce soir ne prendra jamais fin. Il va falloir tenir toute la fin de matinée… ce midi… l’après-midi… la fin de l’après-midi… jusqu’à huit heures et demie. Autant dire que tout ce temps me semble être un obstacle insurmontable, s’interposant entre moi et mon rendez-vous de ce soir. Et puis il peut s’en passer, des choses, en dix heures ! Je pourrais avoir un accident, tiens. En traversant la rue, boum, le camion, et pouf, plus de Noam. Ou alors je me retrouverais paralytique à l’hôpital et incapable de prévenir Allen qui croirait que je lui ai posé un lapin et partirait pour ne plus jamais revenir en me détestant, et moi je resterais pour toujours tout seul paralysé sur mon lit et… Bref.
À moins qu’Allen ne doive brusquement repartir à LA, pour une affaire de toute urgence ? Peut-être même qu’il est déjà dans l’avion et a oublié de me prévenir ! Ou alors, si ça se trouve, il va y avoir une alerte antiterroriste en ville, on va tous devoir évacuer et il sera impossible de se rejoindre. À moins qu’il n’y ait vraiment une bombe qui explose dans le quartier, ou une chute de météorite ou d’ovni, bref, n’importe quoi qui nous empêche de nous retrouver ce soir.
… Je suis passablement doué pour inventer des scénarios hautement improbables dans certaines situations. En fait je psychote complètement, là, mais il faut me comprendre ; la perspective de revoir Allen me paraît tellement irréelle… j’ai tellement imaginé, rêvé ce moment… Et maintenant que l’occasion semble toute proche, j’ai la nette impression que c’est trop beau pour être vrai. Comme un instinct qui me titille et me chuchote qu’il va forcément y avoir un empêchement d’ici ce soir. Raison pour laquelle je me perds dans mes délires paranoïaques (à présent, j’en suis à calculer la probabilité pour que la fin du monde survienne dans l’après-midi)…
Et raison pour laquelle, lorsque le nom d’Allen apparaît sur l’écran de mon téléphone, je suis tétanisé. Je prends les paris avec moi-même : annulation pour cause de départ avancé ? Autre rendez-vous ? Trop de travail ? Plus envie de me voir ? Le début de son message confirme tout ce que je craignais : restau pas possible ce soir, aaah, je le savais, je me hais, je… Je lis la suite et ça va nettement mieux : un verre à son hôtel, qu’il me propose. Je pourrais râler, je sais très bien faire, mais au point où j’en suis, tant qu’il n’annule pas, je m’en contenterai.
Je passe donc les heures suivantes à guetter mon téléphone d’un œil assassin, pour le dissuader d’afficher un message d’annulation de la part d’Allen.
Mais menacer du regard mon portable ne tue pas le temps de manière très efficace alors j’essaie de m’occuper comme je peux. Ça fait longtemps que je n’ai pas fait joujou avec mes couteaux, tiens. Même chez moi où je m’en sers peu, j’en ai une jolie collection – j’adore les couteaux de cuisine. Je réquisitionne donc ma pierre à aiguiser, et m’attelle à redessiner le fil des lames. Gestes mécaniques, tête ailleurs et…
« Nom de dieu de bordel de… »
Je débite mes jurons au moins aussi vite que le sang jaillit de ma paume.
« Mais c’est pas vrai quel putain de… »
Je flanque en vitesse ma main dans l’évier, mais trop tard, carrelage taché, jean idem. Sous l’eau, la coupure une fois nettoyée apparaît enfin, longue mais peu profonde. Je jure encore une fois ou deux en mettant cet affreux désinfectant qui pique, puis en entortillant un bandage autour de ma main pour éviter de tout tacher avec ce truc. Super – moi qui me vantais de ne jamais m’être coupé en aiguisant un couteau, ça m’apprendra, tiens.

Finalement, le début de soirée arrive enfin ; j’en suis à l’étape Sortir de la douche. Un rasage ne serait pas de refus, tiens. Grâce à cette merveille de technologie appelée rasoir électrique, je peux même m’épargner les traditionnelles quatre ou cinq coupures qui trahissent hâte et nervosité. (De toute façon, en ce qui concerne les coupures j’ai eu ma dose de la journée, là, c’est bon.)
Et puis, comme le temps s’est finalement remis en marche, l’heure du rendez-vous finit par arriver, et je me retrouve à l’entrée de l’Hôtel Le Bleu, plus ponctuel que je ne l’ai jamais été.
Il y a du monde dans le bar, je marque une seconde d’arrêt pour balayer la salle. Et je le vois. Il est une évidence, il accroche mon regard comme un éclat de lumière, deux secondes me suffisent à assurer ma conviction : c’est bien Allen. Il ne me reste plus qu’à marcher pour le rejoindre, et ces quatre secondes entre lui et moi restent suspendues. On serait dans un film, il y aurait sûrement un ralenti sur cet instant, mais la réalité est bien moins mélodramatique – ou beaucoup plus, au contraire, car dans la réalité, il y a ce que le film ne montre pas : le cœur qui cogne, la moiteur des mains, les jambes qui ne bougent plus que par réflexe.
Quatre secondes et déjà je suis à son niveau.
« Bonsoir ; vous attendez quelqu’un ? » Je me retiens d’ajouter « beau brun ».
Je sens un grand sourire me traverser le visage – c’est plus fort que moi, c’est le fait d’être avec Allen : mes lèvres s’étirent toutes seules et mon humeur vient de connaître un prodigieux bond vers le haut.
Finalement, il est bien là.
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Allen J. Sloan

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MessageSujet: Re: Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie FT. NOAM   Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie FT. NOAM EmptyDim 7 Aoû - 14:54

Je ne saurais définir cette sensation qu'il déclencha en moi. Surement troublé par la forte dose médicamenteuse je sens mon estomac se serrer et remonter dans mon abdomen. Peut être est ce aussi parce que je n'ai rien mangé depuis ce matin... Il pourrait y avoir beaucoup de raison à ce tourbillon d'émotion qui déferle mais au fond de moi je sais qu'il en est l'unique responsable. Je sais que je devrais être fâché, vexé, en colère et rancunier mais pour l'instant la seule chose que j'ai envie c'est de me lever de mon tabouret et de le serrer dans mes bras pour vérifier qu'il est bien réel. D'ailleurs porté par ma spontanéité je me l'étreint et me maudit tout du long. Le désir que j'ai ressentis pour lui dès les premières secondes de notre rencontre des années auparavant est toujours là. Il est surement décuplé par le fait que je ne l'ai pas vu depuis des années mais toujours est il que son corps contre le mien, son odeur, ses cheveux sa peau, j'ai du mal à m'y retrouver. Lorsque je m'écarte de lui après une durée indéterminée je rencontre son regard et son sourire. God, son sourire. Comment ais je pu vivre sans ses fossettes et son sourire. Mon visage, moins expressif doit sembler bien fade à coté du sien. Je lui répond enfin.

- J'attends l'un de mes exs, vous lui ressemblez beaucoup d'ailleurs.

Son sourire à nouveau, et les pirouettes de mon estomacs suivent de près. Il s'assoit sur le tabouret d'à côté à une distance raisonnable. Je crois que cet éloignement est indispensable. Jamie avait raison, je suis capable de faire une bêtise à tout moment, d'autant plus que la raison de ma venue et de cette rencontre me paraît floue.

- Comment tu vas ? Je suis désolé pour le restau, un petit empêchement de dernière minute.

J'ai l'impression que le monde s'est arrêté pour assister à nos retrouvailles. Les conversations des gens autour s'assourdissent et peu à peu il n'y a plus que lui et moi. Soudain je réalise que j'ai oublié mon Blackberry dans ma chambre. Moi qui ne vit pas une seule seconde sans être connecté au reste du monde je suis désormais seul, sans filet et sans échappatoire pour cette soirée. Il commande et je ne parvient qu'avec de gros effort à détourner mon regard de son visage. Mon regard se pose sur son corps. Il semble le même que lorsqu'il m'a quitté. Le même que dans mes souvenirs alors que je pensais l'avoir idéalisé. Le même, mais pas tout à fait.

- Bordel, qu'est ce que tu as fais à ta main ?

Peu à peu je reprends pieds avec la réalité. Je recommence à percevoir le monde autour de nous. Je me demande si ces médicaments n'ont pas d'effets secondaires car j'ai l'impression que les les gens hurlent autour de nous. Je secoue la tête en essayant de retrouver mes esprits. Le bar est bondé et je commence à avoir une migraine. Génial, il ne manquait plus que ça. Je fais bonne figure et continue de l'écouter. Je décide de commencer à parler de choses sérieuses car il me semble que c'était pour cela que j'étais là au début.

- Noam, son nom sur mes lèvres est presque jouissif et nos moments d'intimité où je l'ai crié, murmuré, soufflé, me reviennent en tête. J'essaye de libérer mon raisonnement de ces souvenirs érotiques et je poursuis. Tu devines pourquoi je suis là, mais toi, je ne comprends pas bien pourquoi tu es là. Pourquoi t'es venu ?

Spoiler:
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Noam E. Johnson

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Noam E. Johnson

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MessageSujet: Re: Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie FT. NOAM   Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie FT. NOAM EmptyJeu 11 Aoû - 2:04

[ Desolee pour ce message un peu illisible sans les accents ^^' Je suis a New York et j'ai ecrit ca entre l'avion, l'Apple Store et la reception de l'hotel... donc ce fut delicat x) Mais ce w-e j'aurais le pc de ma tante avec les accents et un traitement de texte digne de ce nom donc ca ira mieux ^^ ]

Allen est la face a moi et la seconde d'apres je suis dans ses bras. Plus rien n'existe alors d'autre que lui contre moi, ses bras autour de moi et mes bras autour de lui. C'est au-dela de tout ce que j'avais imagine. L'intensite de cet instant ; une douleur sourde aussi, comme si toutes ces annees d'absence se condensaient soudain pour m'ecraser, me trouer la poitrine.
On se detache l'un de l'autre, trop tot. Je sens mes mains trembler, m'assois pour garder une contenance.
Il me demande comment je vais, je reponds machinalement et lui retourne la question, l'esprit ailleurs. Je scrute son visage, chacun de ses traits delicieusement familiers, notifie qu'il n'a pas vraiment l'air en forme. J'ai envie de le serrer encore dans mes bras, au lieu de quoi je croise les mains pour les empecher de se diriger toutes seules vers Allen, et passe commande histoire de desamorcer ma tension et de me concentrer sur autre chose que ses levres qui...
« Un gin tonic s'il vous plait » indique-je au barman.
Je suis machinalement la preparation des yeux, m'accroche a mon verre des qu'il est servi.
« Bordel, qu'est-ce que tu as fait a ta main ? »
Instinctivement, je baiss les yeux sur mon bandage, dont il faut avouer qu'il est plutot artistique dans son genre.
« Oh... Une petite erreur de manipulation. Rien de grave. »
Tout en sirotant deux gorgees de gin, je le reluque en douce. La chaleur de l'alcool glisse et se diffuse lentement dans mon estomac, mais c'est Allen qui occupe mes pensees. Et cette fois j'en suis sur, il n'est pas dans son assiette. Plus que fatigue...soucieux ? malade ? J'ouvre la bouche, mais il me devance.
« Noam. Tu devines pourquoi je suis là, mais toi, je ne comprends pas bien pourquoi tu es là. »
J'aime sa voix et j'aime voir ses levres bouger quand il parle, et decouvrir par instant sa langue et ses dents et je... Noam, arrete ca tout de suite et concentre-toi sur ce qu'il dit !
« ...Pourquoi t'es venu ? »
Il est direct et c'est quelque chose qui me plait. Neanmoins la question me sidere. Pourquoi je suis venu ? ... Mais c'est vrai ca, pourquoi suis-je venu ?
« Bah ecoute, je m'ennuyais sans rien de prevu ce soir, alors bon... »
Demi sourire ironique. A question bete, reponse bete.
Maintenant qu'il m'y fait penser, d'ailleurs, je me rends compte que je ne saurais trop quoi dire sur mes raisons d'etre venu. Qu'est-ce que j'espere ? Qu'est-ce que je peux raisonnablement attendre de ce rendez-vous ? Je n'en sais rien. Ce que je sais, en revanche, c'est que des que j'ai su qu'Allen viendrait a New York, pas une seconde je n'ai envisage de ne pas le rencontrer.
En fait, a bien y reflechir, la question qui je trouve se pose beaucoup plus, c'est pourquoi il a voulu ce rendez-vous, lui. Enfin, je veux dire, quand on y pense, le connard lacheur dans l'histoire, c'est moi... (Role que je n'assume pas du tout, mais c'est une autre affaire.) Je le regarde comme si son visage pouvait me reveler a quoi il pense. Non, en fait je le devore des yeux ; quatre ans sans lui m'ont laisse comme affame de ses traits. Et de voir combien il a les traits tires me fait demander :
« Allen, tu es sur que ca va ?! »
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Allen J. Sloan

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MessageSujet: Re: Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie FT. NOAM   Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie FT. NOAM EmptyLun 15 Aoû - 13:05

Il me répond à côté quand je l'interroge sur ses réelles motivations. Je ne sais pas très bien quoi en penser mais j'aurai tout le temps de revenir à la charge. Le bourdonnement augmente et je commence à avoir sérieusement mal à la tête. Je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils en passant les mains sur mon visage.

- En tout cas, dis je avec un certain détachement, ça me fait plaisir que tu sois là. Depuis le temps j'ai l'impression que t'as pas vraiment changé.

Pas une ride de plus, pas de bouton sur le nez, rien qui permette de dire que le temps est passé par là. Seuls nos cœurs meurtris sont là pour nous rappeler nos années de séparation. Enfin le mien surtout. Personnellement, j'avais pris beaucoup de muscles juste après son départ car je faisais énormément de sport, mais depuis quelques temps je maigris plus qu'autre chose, je suis débordé et il n'est pas rare que je saute des repas. Enfin je reste plutôt bien battit, je n'ai pas non plus la peau sur les os. Tout ça pour dire que je suis plus ou moins revenu à la morphologie que j'avais à son départ. Mes doigts abîmés rejoignent mes temps et exercent de petits mouvements circulaires pour me soulager un minimum des bruits ambiants. Noam le remarque. Forcément.

- C'est ces puta*n de pilules. Je me suis coincé les nerfs du cou cet aprem et cet enfoiré de docteur m'a filé des calmants qu'on doit surement administrer à des puta*n éléphants en temps normal.

Je ris jaune. Je sens la migraine arriver et je ne vais pas pouvoir la repousser longtemps, déjà les lumières tamisées du bar commencent à me gêner. Je souhaite cependant prolonger le plus longtemps possible cet instant privilégié que j'ai rêvé et voulu pendant des mois. Je me focalise sur sa chemise, j'ai envie de déboutonner chaque bouton et de dénuder sa peau légèrement hâlée. Sans prévenir une vague de frissons m'envahit et je suis heureux d'avoir des manches longues pour dissimuler mon trouble. Il me fait toujours un de ces effets même en ne faisant rien de particulier. C'est peut être chimique, nous sommes tel l'aimant et le frigo, nous ne pouvons pas nous empêcher d'être attiré l'un par l'autre. Dans ce cas là j'ai la désagréable sensation d'être l'aimant et de lui laisser le rôle du frigo. J'ai fais des milliers de kilomètres jusqu'à lui alors qu'il n'essaye pas de se rapprocher. Ma métaphore est foireuse et me ferait presque sourire si je n'avais pas autant mal au crane. Je croise son regard légèrement soucieux et hausse les épaules.

- J'ai pas trop changé, je suis toujours aussi nerveux, chiant et con. Ça me joue de plus en plus de tours avec le temps. Mon corps commence à en avoir marre de toutes ces tensions, dis je en esquissant un léger sourire. Je change de sujet rapidement ne souhaitant pas m'étendre sur ma petite personne vieillissante. Alors toi, parle moi de ce job. Tu travailles là bas depuis quand ? Ca te plaît au moins ?
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Noam E. Johnson

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MessageSujet: Re: Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie FT. NOAM   Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie FT. NOAM EmptySam 27 Aoû - 23:25

[ Désolée pour l'attente, finalement j'ai du attendre mon retour en France u-u ]

Nerveux, chiant et con, hein ? Je ne fais rien pour retenir le sourire amusé qui me vient spontanément aux lèvres, malgré l’inquiétude qu’il me distille avec ses histoires de nerf et de pilules pour éléphants. Ce ne sont pas tout à fait les mots que j’aurais choisis pour le décrire, à vrai dire. Beaucoup trop auto-critique. Fascinant. Formidable (et formidablement attirant). Voila des termes qui me paraissent déjà nettement plus appropriés.
Je bâillonne mes pensées qui tendent maintenant fâcheusement à s’orienter sur une pente glissante – laquelle pente risquant de me mener, si je n’y prends pas garde, à carrément lui sauter dessus. Plutôt que de me laisser entraîner par mes rêveries fort peu catholiques, j’oriente mon esprit sur le travail, puisque c’est là-dessus qu’Allen m’interroge.
« Ça fait quasi deux ans… Oui, c’est plutôt cool. » Rahem, réflexion faite, « cool » n’est pas franchement le mot adéquat pour décrire l’ambiance de cette cuisine. « …Enfin, c’est un bon job, ça m’offre des opportunités. Dernièrement, il a été question d’un stage en France… Histoire de me former à la gastronomie de là-bas. Je ne suis pas encore psychologiquement prêt à disséquer des escargots pour les faire manger à mes clients, mais il paraît que la cuisine française ne se limite pas à ça, alors, je vais sûrement postuler. »
Ce qui serait sans aucun doute un plus déterminant pour mon CV ; dans le milieu de la grande cuisine la french touch est toujours appréciée. Mais si j’envisage depuis quelque temps d’aller en Europe, c’est au moins autant pour changer d’air que pour ma carrière. Encore une évidence que je suis contraint d’admettre, même si ça fait quatre ans que je suis à New York ma vie est loin d’avoir retrouvé tout son équilibre. Peut-être bien que ma sœur a raison, et que m’épuiser quotidiennement par tous les moyens possibles, et fuir comme la peste mon appart ainsi que toute relation suivie ne sont pas des gages d’un esprit sensé. Raison pour laquelle, arguant qu’elle va très bien maintenant et n’a plus besoin de moi, elle essaie de me faire partir de cette ville avant que je ne devienne « un maboul desséché avant l’âge » (les expressions de ma sœur sont toujours édifiantes).
J’aimerais bien la croire, croire qu’une fois loin de New York rien ne sera plus pareil, et qu’Allen ne sera plus une blessure à vif ni un manque insondable. Mais honnêtement, je doute que le problème vienne de cette ville ou même de l’endroit où je suis.
De toute façon, toutes ces considérations me passent très largement au-dessus de la tête en cet instant ; je me cantonne au présent, présent d’autant plus passionnant qu’Allen en fait partie.
« Et à l’agence, ça va ? » Instinctivement, je prends sa main qu’il vient de poser sur le comptoir pour jeter un coup d’œil à ses doigts. A force je connais le zigoto et je sais que même quand il prétend que tout va bien, l'état de ses ongles, parfait baromètre de son humeur et de son niveau de stress, le trahit. Et ce que je vois confirme ce que son visage m’avait fait pressentir. « Ouh là. Ça n’a pas l’air d’être le top. »
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MessageSujet: Re: Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie FT. NOAM   Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie FT. NOAM EmptySam 3 Sep - 21:54

Et bam, prend toi ça dans la gueule mon petit Allen. Mais qu'est ce que tu croyais, que tu allais l'embarquer sur ton cheval blanc direction la cité des anges en oubliant au passage ses envies, ses rêves et surtout sa nouvelle vie. Bizarrement, New York ne me paraît plus si loin que ça après qu'il ait évoqué la France. Instinctivement je me met à détester tous ces petit bourgeois péteux et ces paysans puant que j'imagine peupler la France et qui m'enlèvent une nouvelle fois mon Noam. Le moral en prend un coups et je met un moment à percuter lorsqu'il me demande comment va le Sloan Group. J'essaye de remettre mes idées en place et de ne pas penser à cet océan que l'homme qui me hante depuis trop longtemps s'apprête à franchir.
D'un côté je l'admire, il a de l'audace dans sa carrière, il suit sa voie et ne perd pas ses rêves de vue. Il a toujours été comme ça me reprochant, durant notre relation, d'être trop blasé de la vie. Il avait du mal à comprendre que je n'ai aucun rêve aucune passion. Il avait essayé de me faire évoluer dans différentes sphère artistique, mais la seule chose qui me plaisait raisonnablement c'était le sport. Ce que je ne lui ai jamais dis, et que forcément j'avais du mal à m'avouer à moi même, c'est que mon rêve, ma passion, c'était lui. Vivre une vie avec lui m'aurait contenté jusqu'à ce qu'on me fasse cramer dans un putain de crématorium. Mélanger mes cendres aux siennes, ne faire plus qu'un pouvoir s'unir enfin, définitivement, me paraissait tellement merveilleux. Après tout je ne suis qu'un putain de romantique refoulé qui a vu son rêve s'envoler et qui voit le fantôme de son rêve s'évaporer avec la même douleur, si ce n'est plus. Je sens que j'ai du mal à respirer, l'air ne veut plus intégrer mon corps fatigué par les traitements, par le stress et pas les émotion trop fortes qu'il suscite en moi.
Je remarque à peine le contact de sa main sur la mienne, je suis dans un monde parallèle où la migraine à repris le dessus et où j'ai du mal à organiser mes pensées. Je me laisse glisser lourdement au bas de mon tabouret et récupère ma main, j'en ai besoin pour tenir en équilibre. La remontée jusqu'à ma chambre va être laborieuse, mais j'ai trop attendu, je n'en peux plus, je sens des goutes de sueurs perler à mes tempes et dégouliner le long de ma colonne vertébrale. J'articule au prix d'un gros effort : « Noam, désolé, putain de médocs, j'y vais ». Sans plus d'explication, je croise encore une fois son regard qui m'électrifie toujours malgré la brume de torpeur qui m'entoure, et je m'éloigne d'un pas mécanique.
Comme je vous le disais, il me fait tellement d'effet que je sens sa présence derrière moi, il est là, il me suit de près. Il ne veut pas me laisser tout seul dans l'état où je suis, forcément, je dois faire pitié. J'accepte l'aide qu'il m'offre, chose que j'aurais refusé de n'importe qui d'autre à part lui ma sœur et quelques rares proches... L'ascenseur de l'hôtel referme ses portes sur nous et deux hommes d'affaire chinois, ces derniers parlent trop fort et je rajoute la population chinoise à la liste des gens que je déteste, à ce rythme là, la moitié de la population mondiale va y passer avant la fin de la soirée. Lorsque nous sortons et que nous nous retrouvons dans le couloir, je tend mon pass que j'ai sorti de ma poche à Noam, je ne me sent pas la force de scruter chaque numéro de chambre pour trouver le bon, ma tête bourdonne et un léger tournis m'envahis. Je perd l'équilibre sans aller jusqu'au malaise, mais il est temps que je m'allonge dans l'obscurité. Sa main une nouvelle fois me guide et sans que je réalise comment, je me retrouve à enlever mes chaussures et ma cravate machinalement et à me vautrer dans le lit en grognant un "merci" rauque avant que les ténèbres ne me submergent.

Le sommeil n'est pas mon meilleur allié, je rêve d'un océan. Un océan qui soudain s'agite et empêche le projet fou de bâtir un pont que j'avais. Je tombe dans l'eau et me retrouve condamné à vivre avec des sirènes privé de mon fils de Jamie, de lui... Lorsque je me réveille je suis toujours dans la pâté mais les effets secondaires des calmants sont passé et la migraine a disparu. J'ouvre les yeux dans l'obscurité et essaye de me souvenir à quel point j'étais pathétique hier soir. Au fur et à mesure que les détails me reviennent j'ai honte. Son odeur est là, il est bien venu dans cette chambre pour me raccompagner, mais est il toujours là, je n'ose pas bouger. Je respire à intervalle régulier pour simuler un sommeil profond au cas où il serait dans mon dos et m'observerait. L'idée est plaisante, ce ne serait pas la première fois qu'il m'observe dormir, il m'a lui même avoué qu'il était tombé sous mon charme alors que je pionçais dans un lit d'hosto. Je me berce dans mes illusions quelques secondes en n'osant pas me retourner. Serais je décu une fois de plus...
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