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Andrea Swindley

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Andrea Swindley

nananaaa


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MessageSujet: ▬ what do you think 'bout that ?   ▬ what do you think 'bout that ? EmptyVen 27 Mai - 2:17


Je passe devant les bureaux de mes collègues, dossiers sous le bras, à la recherche de la secrétaire, et ce, depuis une dizaine de minutes. Pas moyen de la trouver et pourtant, j'ai vraiment besoin qu'elle s'occupe de ce que j'ai en main, de façon à l'expédier au plus vite. Un dernier tour vers l'accueil, en vain. Je retourne m'effondrer de façon las dans mon fauteuil et par habitude, déplace la souris de mon ordinateur afin de rallumer l'écran. Je jette un coup d’œil à l'heure : 10h46. L'agenda ouvert devant moi, mon regard défile sur la page et tente de déchiffrer les notes que j'ai laissé un peu partout. Le signal sonore des mails s'active dans le même temps, et j'entends des pas dans le couloir; mes yeux basculent d'un point à l'autre, et quand j'entraperçois une silhouette féminine passer devant la porte, je l'interpelle directement « Sandy ! ». De nouveaux pas se font entendre et voilà que la secrétaire fait enfin son apparition. Soulagement. D'un signe de la main je lui fais signe d'approcher, et pousse mon agenda et récupère les dossiers à lui remettre. « Je compte sur vous pour faire en sorte que demain matin ils soient en route vers le destinataire, c'est urgent, vraiment. Et, où étiez-vous passée ? » Je plisse légèrement les paupières, faisant apparaître une curiosité de ma part. Je me reprends en me laissant tomber contre le dossier de mon fauteuil, ne lui laissant pas la possibilité de répondre à ma question. « Peu importe. Assurez-vous que tout ça parte illico presto, et.. je n'ai rien de prévu pour ce midi ? » Elle fronce un instant les sourcils, tout en empilant les dossiers sur son bras, les maintenant contre elle, puis elle me certifie que non, après le rendez-vous sur le point d'arrivé, et jusqu'en début d'après-midi, je suis un homme libre. Sandy repart en me signalant toutefois qu'elle repassera pour m'apporter un café.

Quelques minutes plus tard, j'aperçois le client accompagné de la secrétaire à l'entrée de mon bureau. Un homme riche, qui a exploité des clandestines, et abusé d'elles. Un dossier à armer sur tous les côtés, une défense à préparer avec minutie, et une patience à toute épreuve face à un type comme lui. Cependant ça ne m'empêche pas de lui dire merde quand il va trop loin, aveuglé par sa puissance financière grâce à laquelle il pense être à l'abri de tout. Or, si ça ne marche pas, son argent sera surtout à l'abri de lui. Je remercie Sandy pour le café qui tombe vraiment bien, et retourne à ma place, le client est déjà installé en face de moi, et commence à m'expliquer ses dernières petites frasques, et les paroles qu'il a balancé à n'importe qui. Sentant l'exaspération monter petit à petit, je me souviens soudainement de l'idée qui m'était apparue un peu plus tôt. Un déjeuner, un vrai déjeuner. Agrémentant les paroles du friqué de quelques "hm, hm", j'envoie rapidement un sms à Sloane. C'est une occasion de passer un moment ensemble, plutôt que d'attendre ce soir pour se voir. Si elle est disponible, bien sur. "Partante pour un déjeuner ? Yumi's bar, 12h15." Envoyé. Réponse, ok. J'envoie alors un sms à Sandy, afin qu'elle appelle le restaurant pour réserver une table. Bon, maintenant je vais essayer de l'écouter, l'autre. (...)

Les bras chargés de rien, les lunettes de soleil sur le nez, et une foulée alerte; je remonte les rues qui séparent mon bureau du restaurant où on peut manger des sushis à s'en rouler par terre, très sérieusement. Les passants se pressent sur les trottoirs de Manhattan, mêlant habitants, hommes d'affaires et touristes, rendant le tout en un parcours d'obstacles, surtout à une heure pareille. Mais malgré cela, je préfère être ici, à bousculer quelques personnes et me faire bousculer, plutôt que de rester dans ce bureau avec un sandwich dégueulasse, un coca tiède et le tas de dossiers sur le coin du meuble, qui me fait de l'oeil et me nargue. En plus, il fait un temps magnifique. Je laisse échapper quelques soupirs de satisfaction, puis repère l'enseigne du restaurant, et soudain mon estomac signale sa présence, comme quoi, il faut pas grand chose pour éveiller l'appétit. Je jette un regard à ma montre : j'ai un petit retard. Entré, je me présente à l'accueil, M. Swindley, une table pour deux, pour.. tout est ok, et une jeune femme est déjà arrivée. C'est surement ce qui me donne un des rares sourires de la matinée. Le serveur me conduit jusqu'à Sloane que j'aperçois de dos. Je me penche, l'embrasse sur la joue d'abord. « Bonjour toi. » Cette fois ce sont ses lèvres que je vise. Une fois que je l'ai saluée comme bon me semble, je m’assois à la place vide face à elle, et retire ma veste. Je l'observe quelques secondes, me pinçant la lèvre inférieure. Nouvelle robe ? Je souris, allonge mon bras vers elle et du bout des doigts, j'arrange une mèche rebelle. « J'espère que tu as passé une meilleure matinée que moi, et que tu as eu quelques touristes perdus qui t'ont raconté n'importe quoi. Et au fait, le tableau que tu cherchais à obtenir pour ta galerie, qu'est-ce que ça donne ? »
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Sloane K. Broderick

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Sloane K. Broderick

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MessageSujet: Re: ▬ what do you think 'bout that ?   ▬ what do you think 'bout that ? EmptyDim 29 Mai - 14:43

J’attends devant la porte d’un appartement miteux depuis un quart d’heure en plein Bronx. Je tente une énième fois de joindre mon futur client : aucune réponse. Mon soupir est coupé par l’arrivée d’un homme visiblement débordé. Il porte trois sacs pleins à craquer dans ses bras, des sacs remplis de bombes de peinture, c’est lui. Je m’approche de l’individu et me présente brièvement, il fait de même, c’est donc bien pour cet homme que je suis la. Il est étonnant de voir à quel point il diffère de ses peintures. Ses vêtements sont incroyablement soignés, son apparence irréprochable, même ses mains – normalement sales si l’on en croit sa profession- sont impeccables. Ses œuvres sont au contraire très brouillons, un amas de couleurs et de formes sans but aucun si ce n’est l’idée de l’art elle-même. J’aime ce qu’il fait et c’est pour ça que je suis ici, je veux ses œuvres dans ma galerie, et je les aurais. Il me fait entrer chez lui, je l’aide avec ses sacs. La conversation est enclenchée directement sur ma présence ici, je lui annonce que j’en ai après ses peintures. Un sourire se dessine alors sur ses lèvres, il m’emmène dans une pièce sans dire un mot. La lumière s’allume, je découvre alors un atelier d’artiste comme on en voit peu. Même le plafond est peint du même style que ses tableaux. Comment il a fait ? Je n’en sais rien, mais le résultat est exceptionnel. Je reste ébahie près d’une minute devant une telle créativité puis une idée me vient alors : recréer cela dans la galerie pour l’exposition s’il l’accepte. Je lui propose alors une collaboration, il me propose un café. Déroutée, j’accepte, imaginant qu’il préfère parler de cela à une table. Mais il n’en est rien, il aborde tous les sujets qui lui passent par la tête, du temps aux plaintes de ses voisins en passant par la circulation à New York. Au bout de vingt minutes je l’arrête, agacée. « Je suis désolée, mais je dois vous interrompre. J’ai dans l’intention de réaliser une exposition en décembre prochain, une exposition de vos œuvres et je dois savoir si oui ou non vous acceptez pour pouvoir vous convaincre de le faire quand même dans le cas d’un refus. Vous avez du talent et je pense qu’il est plus que dommage de le laisser à l’ombre, dans votre atelier. Venez montrer à Manhattan de quoi vous êtes capable, qu’en pensez-vous ? ».

Je ressors de l’appartement quatre minutes plus tard, un sourire aux lèvres. Le contrat signé est dans mon sac. Mon portable sonne alors, c’est Andrea. Il veut que l’on déjeune ensemble. L’idée me semble alléchante, je n’ai rien de prévu avant quinze heure. Je réponds un « Ca marche » et me rends à la galerie déjà ouverte par Josh, un employé. Il m’annonce que plusieurs personnes sont passées, intéressées par des œuvres, et qu’un tableau a été vendu. C’est une bonne journée. Je lui dis de me prévenir si un autre client potentiel se présente et lui demande de m’apporter un café avant de m’en aller dans mon bureau. Je m’assieds tout juste que mon portable est déjà en train de sonner, l’un des fournisseurs pour le vernissage de la semaine prochaine m’annonce qu’il ne sera finalement plus disponible à cause d’un problème d’emploi du temps. Cela ne pouvait pas tomber plus mal, tout l’évènement reposait sur le jeu de lumière, or celui-ci ne pourra justement pas être installé. Je prends mon agenda et cherche un contact qui sera en mesure de m’aider. Josh arrive avec mon café, mais trébuche. Ma robe est foutue. Il se fond en excuse et me propose d’aller m’en chercher une chez moi. Passant outre la douleur de la brûlure apportée par le liquide bouillant, provoquant tout de même une légère grimace, je lui explique alors la situation et lui annonce que s’il parvient à me trouver une personne capable d’installer ces luminaires, il sera entièrement pardonné. Une chance pour moi, il connaît sûrement quelqu’un. J’ai tout juste le temps de le remercier chaleureusement avant de filer dans le magasin le plus proche. Je jette mon dévolu sur une robe extrêmement simple qui d’après la vendeuse « met parfaitement mon teint en valeur et en plus permet d’être portée à n’importe quelle occasion ». Géant. Je rentre à la galerie, me change et file au restaurant.

Je suis en avance, le serveur m’a indiqué la table réservée par Andrea et m’a laissé seule. J’ai hâte qu’il arrive. Nous nous voyons souvent, mais avec mon vernissage la semaine prochaine et ses dossiers en cours, nos emplois du temps ont du mal à s’accorder ces derniers temps. Aussi, pouvoir le voir rien que quelques heures me fait plaisir. Je regarde les gens autour de moi, certains ont l’air heureux, eux aussi, d’autres moins. Comme cet homme à la table d’en face qui fixe son verre, le regard vide, plongé dans ses pensées. Il a l’air perdu dans un flot d’évènements qui le dépassent. Les deux couples à la table d’à côté rigolent, les joues rosies par les quelques verres de vin déjà bus de l’excellente bouteille de Chardonnay posée sur la table. Le tableau de cette scène, ces deux tables complètement opposées, est extrêmement intéressant. Je suis coupée de mon observation par un bisou sur la joue d’Andrea, je souris à ce contact et encore plus –mais intérieurement cette fois- quand il m’embrasse. Les « bonjour » de ce genre devraient durer toute la journée. Il s’installe en face de moi en se pinçant la lèvre inférieure, il a remarqué ma nouvelle robe. « Accident de café, j’ai dû improviser. Qu’est ce que tu en penses ? ». Je ne prête attention à une de mes mèches que quand il la replace, le rictus qu’il affiche me fait fondre. « Une bonne matinée, oui c’est le mot. Il a signé pour l’expo en décembre, ça va être vraiment géant. Je suis tombée sur quelque chose d'extraordinaire dans son atelier, encore plus que le tableau sur lequel j’avais flashé. Des couleurs partout, même sur le plafond, c’était vraiment impressionnant. J’aurais aimé que tu voies ça ». Je réalise alors que mon débit de parole est élevé, sûrement un peu trop. Mon enthousiasme quant à ce contrat peine à être contenu, c’est souvent le cas lorsque je découvre un artiste ou une œuvre suffisamment surprenante et hors du commun. Je soupire, un sourire navré aux lèvres. « Désolée je parle trop quand il s’agit du travail… Une mauvaise matinée pour toi donc, qu’est ce qu’il t’es arrivé ? Ton rendez vous s’est mal passé ? ». Le serveur vient à notre table et nous demande si nous avons fait notre choix. Je jette un coup d’œil à Andrea avant de demander un verre de leur meilleur vin rouge. Mon attention revient alors sur l’avocat en face de moi, j’en viens parfois à oublier que c’est lui qui m’a permis d’arriver ou j’en suis aujourd’hui, à tous les sens du terme. « Dis moi que tu reprends dans plus d’une heure, j’ai l’impression que ça fait une éternité que l’on ne s’est pas parlé ».


Dernière édition par Sloane K. Broderick le Ven 3 Juin - 13:33, édité 1 fois
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Andrea Swindley

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MessageSujet: Re: ▬ what do you think 'bout that ?   ▬ what do you think 'bout that ? EmptyJeu 2 Juin - 23:34


La pause midi est le synonyme de temps mort dans la journée. Le problème c'est qu'il est la plupart du temps, écourté, pour une raison ou pour une autre. Or, aujourd'hui, je n'ai aucune envie qu'on vienne grappiller quelques minutes, aussi petites soient-elles, sur mon temps libre. Le dernier client à être passé au bureau a réussi par me mettre dans une humeur spéciale en cette fin de matinée. Seulement, je me suis rappelé, tout au long du discours qu'il me tenait, qu'il y avait un élément qui valait le coup de ne pas commencer à me perdre dans mes pensées glauques : le déjeuner proposé à Sloane. Cela faisait quelques jours qu'on ne faisait que se croiser, passer quelques heures ensemble pour ensuite retourner à nos occupations respectives. Inutile de préciser que c'était par pure obligation; à choisir entre des dossiers, de la paperasse à ne plus savoir quoi en faire, des coups de fil, et passer du temps avec une jolie brune, mes hésitations se feraient peu ressentir. Bien sur que mon travail me passionne, par ses multiples facettes, les différents cas auxquels je suis confronté, les situations, les personnes qui se tiennent en face de moi, leur personnalité, et tant d'autres choses. Le tout me plaît. Sauf que le tout, parfois, est un peu trop. Comme ces derniers jours où les dossiers demandent à être traités de toute urgence, où les rendez-vous s'enchaînent, et où les exigences deviennent plus pointues que jamais. Je sais que c'est ce qui me permet de vivre dans un bel appartement, de ne pas trop me poser de questions quant à la fin de mois qui s'avère être rude chez bon nombre d'Américains, et c'est surement pour cela que je n'envoie pas tout valser, ou que je ne dis pas assez 'non' aux propositions, du moment qu'elles me conviennent et qu'elles m'apparaissent intéressantes sur plusieurs points.

Peu importe, je laisse de côté mes divagations au sujet du travail, pour me recentrer sur le moment bonheur-sourire de la journée. A peine ai-je passé la porte du restaurant que j'ai l'impression d'avoir un vrai poids en moins sur les épaules, comme si je venais de laisser sur le trottoir, tout ce que j'ai en tête. Enfin attablé, face à la seule personne que j'ai envie de voir à cet instant, j'observe à nouveau sa robe, tout en l'écoutant. Je lui sers un nouveau sourire avant de répondre à sa question : « J'en pense que tu peux continuer à improviser comme ça. » Suite à la mienne, elle m'annonce, avec son enthousiasme légendaire dès que l'on touche à son sujet de prédilection, que tout s'est très bien passé, et pour cause, elle a récolté plus que ce qu'elle était venue chercher au départ. Honnêtement, voir que son projet marche à la perfection me fait plaisir. Encore plus de savoir qu'elle s’épanouit en même temps. J'hôche la tête, tout sourire, alors qu'elle soupire et affiche ce sourire que je connais que trop bien. Je lève un instant les yeux au ciel pendant qu'elle s'excuse, puis la suite de sa phrase me les fait baisser, j'hausse les sourcils inconsciemment en retenant de dire très franchement ce que m'a inspiré ce rendez-vous. « Tu n'as pas à.. » Voyant le serveur, je m'arrête, détestant qu'une tierce personne participe (certes de façon silencieuse) aux conversations. Ne sachant pas quoi prendre, je demande à avoir la même chose que Sloane. « Je disais donc, tu n'as pas à être désolée, et en plus j'adore te voir comme ça. Pour ce qui est du rendez-vous, bon.. Tu sais que c'est encore un type un peu tordu que je défends dans cette affaire. Eh bien, il est juste imbu de sa personne, il enchaîne les conneries en ce moment alors qu'il doit se tenir tranquille, je lui ai obtenu la liberté conditionnelle, mais à ce rythme.. » Je secoue négativement la tête, me passant une main sur le visage. Moi aussi, je parle beaucoup dès qu'on me lance là-dessus. Enfin cela dépend de qui; les collègues, Sloane, des personnes de confiance en somme. Je me suis arrêté avant de commencer une véritable tirade où les adjectifs pour qualifier ce client ne m'auraient certainement pas manqué. Tout ce que j'avais pu obtenir pour ce friqué allait être réduit à néant par son comportement d'homme se croyant tout puissant et pensant que tout lui est permis. De quoi me donner envie de ne pas me tuer à l'arranger au possible, et me contenter de sauver les meubles. Malheureusement, je sais très bien que le chèque à la clef vaut un surplus de patience et d'efforts.

Je ne peux que confirmer ce que Sloane vient de me dire, ayant le même sentiment. Je ne donne pas immédiatement de réponse, préférant m'assurer de quelque chose. Je fouille dans la poche de ma veste pour en sortir mon téléphone. Aussitôt je relève les yeux vers la galeriste au cas où elle penserait que le gong sonnait déjà. Il n'en est rien, je regarde l'heure, fais rapidement le calcul, et finis par appuyer quelques secondes sur une touche pour l'éteindre. « Voilà, on sera tranquille, et retard ou non à mon rendez-vous, c'est la même chose. » Certains diront que ce n'est pas très professionnel, ni correct, mais les clients qui figurent dans mon agenda sont loin d'être des personnes très correctes. Le serveur revient à nouveau, pour nous servir cette fois, et apporter le menu sous forme de fascicule avec un large choix en termes de sushis, makis, sashimis et autres. Après l'avoir remercié, je glisse le menu sous mon coude, et saisis mon verre. On va bien trinquer à un petit quelque chose.. La jeune femme en face de moi m'imite, et pendant un instant je plisse légèrement les yeux, à la recherche d'un peu d'imagination. Puis, ça me percute. Cette idée qui m'était venue quelques jours auparavant, et que j'avais tenté tant bien que mal de mettre de côté. Mais mon esprit avait fait preuve de résistance, et le nez au-dessus de papiers en tout genre, je m'étais retrouvé à peser le pour et le contre, avant de passer à la question : lui proposer ou non ? Il faut croire que j'ai du mal à contenir ces idées puisqu'à présent, ça me démange. « Ça a été la folie ces derniers temps hein.. et tu me manques. Alors, voilà, j'ai pensé que, comment dire.. j'ai un grand appartement ! » Je me pince la lèvre, avant de sourire, à la limite de rire, me moquant de mon soudain manque d'assurance. « Tu pourrais venir habiter chez moi. Si tu le souhaites. Je ne veux pas te forcer à quoi que ce soit, ni que tu te sentes obligée d'accepter, je.. Voilà, ça m'a traversé l'esprit. » Malgré tout, j'attends, impatiemment, comme un enfant à Noël, prêt à recevoir ses cadeaux, sans savoir ce qu'il aura vraiment. Je m'apprête à en rajouter, pour lui dire aussi qu'elle peut prendre son temps pour y réfléchir, mais elle le sait très bien, alors finalement sans trop savoir pourquoi, mais surement à cause de l'anxiété, je repars sur un autre sujet : « Il s'appelle comment l'artiste pour ton exposition de Décembre, au fait ? »
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Sloane K. Broderick

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MessageSujet: Re: ▬ what do you think 'bout that ?   ▬ what do you think 'bout that ? EmptyMar 7 Juin - 1:46

Le restaurant est calme, la température agréable, l’odeur alléchante et le personnel discret et prévenant. Tous les facteurs sont là pour qu’Andrea et moi passions un bon moment. En réalité, je ne doute pas que j’apprécierai ce repas, cela fait plusieurs jours que je n’ai pas eu un laps de temps aussi long en compagnie de mon petit ami. Deux heures, tout au plus, c’est ce que nous avons pu passer ensemble ces deux derniers jours. Il me manque, j’ai envie de le voir plus, de pouvoir lui parler et lui raconter mes journées comme nous le faisons ordinairement, être bien avec lui sans compter les minutes. Ma dernière relation ayant été un réel échec, notamment à cause de l’éloignement, je ne veux pas que cela se reproduise, je tiens à ce que nous avons construit ces quelques douze derniers mois. Sans être extrêmement officiel, notre couple n’en est pas moins sérieux. Nous vivons au jour le jour sans nous poser de questions, les choses viennent et s’en vont sans que l’on puisse les prévoir et j’aime ça : ce sentiment de liberté tout en étant sûre que je puisse compter sur lui à n’importe quel moment, que j’aurais du réconfort quoi qu’il advienne. Cependant, ces derniers temps, même si l’envie est au rendez-vous, nous ne sommes pas disponibles à cause de nos deux métiers plus que prenants. Avec mon vernissage la semaine prochaine, les détails à régler, les caprices d’artistes et les exigences des clients, je n’ai pas une seconde de répit. J’aime ce que je fais, le problème n’est pas là, mais un emploi du temps plus libre me permettant de passer une nuit dans les bras d’Andrea serait un rêve. C’est pourquoi je profite de ce déjeuner et de la présence de mon avocat préféré dans ce restaurant.

Je souris à sa remarque sur mes improvisations et ne peux m’empêcher de m’enthousiasmer après sa question quant à mon travail. Mes excuses viennent rapidement, je ne supporte pas mon optimisme accru quand il s’agit de peinture. Néanmoins, je ne suis pas d’assez mauvaise humeur pour me sentir vraiment désolée comme l’affiche le rictus sur mon visage. Il en faudra plus que mon caractère insupportable aujourd’hui pour modifier le sentiment de bonheur qui m’emplit. Andrea s’apprête à me répondre quand le serveur arrive en nous demandant ce que nous voulons boire. Je commande, il prend la même chose. Il reprend alors là ou il s’était arrêté et m’explique ce qui a terni sa matinée. Un mauvais rendez-vous avec l’un de ces mauvais types de mauvaise réputation. Je pose ma main sur la sienne, compatissante, son travail le perturbe et je ne suis pas sûre d’apprécier ça. Néanmoins, il est assez grand pour choisir le genre de client qu’il veut défendre et je n’ai absolument rien à dire là-dessus. « Tu ferais sûrement mieux de le remettre en prison le temps du procès, il se tiendra tranquille là bas au moins. Enfin, c’est toi l’avocat, j’imagine que tu peux très bien te passer des supers conseils de ta super petite amie ». Je lui souris encore une fois, persuadée qu’il agira, quoi qu’il arrive, de la bonne manière. Il a réussi à me faire un divorce en béton, je suis sûre qu’il est capable de tout gagner après l’avoir vu à l’œuvre. Un soupire m’échappe alors, je resterai bien le reste de la journée, assise à cette table à parler avec lui de tout et de rien, cependant je suis persuadée que le temps dont nous disposons n’est pas infini. Je lui fais alors remarquer ce léger problème qui malgré tout me dérange énormément. Son premier réflexe est de prendre son portable dans la poche de sa veste. Je ne me retiens pas de lever les yeux au ciel, persuadée que notre déjeuner –si l’on peut appeler ça comme ça- est déjà terminé. Il éteint alors l’appareil, un certain sentiment de soulagement m’envahit quand je vois l’écran s’assombrir. Je souris à sa remarque, amusée par son manque de professionnalisme soudain, lui qui est pourtant si zélé. « Et si Sandy s’énerve, tu n’auras qu’à lui dire de m’appeler. ».

Le serveur revient à notre table, notre commande à la main, les menus sous le bras. Je pose le fascicule rempli de spécialités japonaises près de mon assiette en le remerciant. J’imite alors Andréa et prends mon verre « A quoi trinquons nous ? ». Je ne m’attends pas à une grande déclaration d’amour, encore moins à une annonce très sérieuse, ce n’est notre genre ni à l’un ni à l’autre. Et pourtant, le jeune homme en face de moi semble réfléchir à ce qu’il va dire. Ses premiers mots ne font pas preuve de l’éloquence que je lui connais, il semble peu confiant, à la limite de la timidité. Je me mets à rire doucement, ne voyant pas ou il veut en venir. « Ca fait plusieurs jours qu’on se voit en coup de vent, mais je me souviens encore de l’endroit ou tu vis, tu sais…». La suite me coupe néanmoins dans mon élan. Je ne m’attendais vraiment pas à ça. Nous sommes ensemble depuis près d’un an et pourtant jamais l’idée de nous mettre en ménage ne m’était venu à l’esprit. Pas que je n’y avais jamais pensé, non, mais je n’avais jamais vraiment envisagé cela sérieusement probablement car notre situation me convenait et me convient parfaitement. Je n’ai pas de réticences à emménager chez lui, le problème n’est pas la. Mais la seule fois où j’ai vécu avec un homme, cela a fini en fiasco et ce n’est pas ce que je veux pour Andrea et moi. Si l’on vit ensemble, les choses changeront forcément et notre relation jusqu’alors idyllique deviendra un désastre épuisant pour les deux partis. Mais la vraie question n’est pas la, elle n’est pas de savoir si j’ai peur ou non d’emménager avec lui, mais plutôt si j’en ai envie. Oui. Je veux passer plus de temps avec mon copain et la simple perspective de savoir qu’il m’attendra chez nous quand je rentrerai d’une journée épuisante suffit à me convaincre. Je n’ai pas le temps de lui donner une réponse qu’il repart sur un autre sujet. Je lui souris, amusée, surprise, attendrie par cet élan soudain et ce manque d’assurance que je trouve absolument adorable. Un léger silence s’installe le temps que je réponde un simple : « D’accord. ». Un long discours ne me semble pas utile à ce moment précis, je préfère prendre une gorgée de cet excellent vin rouge, juste pour me calmer un peu, ne le quittant pas du regard. Mon verre est à peine reposé sur la table que je sens néanmoins une nouvelle vague d’excitation monter en moi. « Mais je tiens à te prévenir, je suis absolument nulle en cuisine et je laisse traîner mes vêtements par terre. Est-ce que compte tenu de ces deux facteurs primordiaux qui font de moi une colocataire abominable tu veux encore de moi chez toi ? ». Je lui souris à nouveau, simplement heureuse, mais ne lui laisse pourtant pas le temps de répondre avant de poursuivre. « Et je tiens à te prévenir qu’un ‘non’ serait extrêmement mal venu parce que je ne me vois absolument plus revenir chez moi. ». Je n’ai plus envie de manger, je veux juste me jeter dans ses bras pour l’embrasser comme il se doit. Un soupir s’égare sur la table qui me sépare de lui, je hais ce bout de bois.
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Andrea Swindley

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MessageSujet: Re: ▬ what do you think 'bout that ?   ▬ what do you think 'bout that ? EmptyJeu 7 Juil - 16:00


Finalement, je ne peux m'en prendre qu'à moi, je les choisis ces clients. C'est aussi grâce à eux que j'ai construit ma réputation en tant qu'avocat. Les causes perdues et malsaines sont ma priorité, du moment que je touche un bon pactole en retour. Bien sur qu'il y a certains jours où je préfère éviter tous les endroits où je pourrais croiser mon reflet, ça arrive. Mais, c'est le métier, ce sont des choix que j'assume, sinon je ne les prendrais pas. Je suis souvent rangé dans la même catégorie qu'eux, un monstre parmi les monstres. Pourtant, malgré les critiques on ne peut m'enlever cette aisance dans le milieu, c'est un peu comme si j'avais été façonné pour être avocat. Je ne m'imagine pas ailleurs, j'ai des passions, comme tout le monde, mais je ne pourrais pas les transformer en profession. Chaque chose à sa place. Très souvent, au cours de cette dernière année, je me suis demandé si, mes choix parmi les clients pouvaient influencé mes relations. Avec certaines connaissances, je me suis rendu compte que la réponse était positive, leurs regards changent. Mais la véritable question, était plutôt de savoir si, ma petite amie n'allait pas en avoir assez, et finirait par être écœurée de mes choix, et de ma personne. Cette pensée m'a traversé plusieurs fois l'esprit, mais elle n'en était jamais sortie pour être formulée à l'oral, et adressée à la principale concernée. Peut être que j'ai toujours eu assez confiance en elle pour distinguer l'humain de l'avocat, ou peut être que ça m'a fait flipper, d'imaginer me retrouver face à une réponse plus abrupte que celle espérée, celle créée par ma conscience. Seulement, il faut noter le soutien qu'elle m'apporte, à chaque doute que j'évoque, lorsque les complications apparaissent et que les tensions se multiplient. Sloane est toujours là. « Tu ferais sûrement mieux de le remettre en prison le temps du procès, il se tiendra tranquille là bas au moins. Enfin, c’est toi l’avocat, j’imagine que tu peux très bien te passer des supers conseils de ta super petite amie ». Toujours présente, encore une fois, et avec ce sourire qui me plaît tant. Je lui retourne sans pouvoir m'en empêcher : comme elle dit, elle est une super petite amie. J'apprécie ses conseils, les avis qu'elle me donne, ça me permet d'avoir un point de vue autre que le mien ou celui d'avocats, et sans qu'elle ne le sache, ou ne s'en rende réellement compte, ça m'aide. Voulant profiter de ce rare moment où notre duo se retrouve, je fais en sorte que rien ne nous interrompe. « Et c'est toi qui va t'énerver. » Je retiens un nouveau sourire, tout en repensant à la dernière fois où la jeune femme, qui se tient en face de moi, a mis en place ses conditions aux exigences de la secrétaire. Cette dernière ne manque pas de rappeler à l'ordre lorsqu'elle en sent le besoin; sa manière de faire ne plaît pas toujours, mais on ne peut nier qu'elle est efficace.

Je me suis lancé, j'ai jeté mon idée comme ça, sans me préparer un filet de secours. Ce n'est pas une demande en mariage, mais ça officialise un peu plus notre relation. La demande d'emménagement prouve que je tiens à elle, et j'ai peur qu'elle soit effrayée, par la tournure, par ce que je pourrais lui demander par la suite. Or, pour l'instant, je n'ai rien de prévu, pas de mariage, pas de gosse, rien. L'emménagement serait simplement la façon de limiter les jours sans se voir, et pouvoir bénéficier de petit-déjeuners ensemble, voir de dîners avec un peu de chance. Le sourire qu'elle m'offre me rend un peu de confiance perdue, et j'ai l'impression de respirer à nouveau quand elle donne son approbation. Deux secondes de silence après la montée de satisfaction, et voilà qu'une once de doute me saisit. "...D'accord ?", je ne sais plus, est-ce que ce n'était pas un "d'accord", du type : "ok, je vois le truc" ? La peur d'avoir mal compris est prête à me gagner quand finalement elle désamorce l'instant, avec tout le naturel dont elle peut faire preuve, sans, bien évidemment, s'en rendre compte. J'aurais aimé reprendre un air un peu plus sérieux, et faire mine de réfléchir à sa question. Cependant, elle triche, elle m'offre un nouveau sourire, et toute comédie possible de ma part s'annule. Je secoue la tête, les lèvres encore une fois étirées. « Je suis nul aussi en cuisine, tu goûteras à mes pâtes ratées, quand il y aura trop de vêtements partout. » Je plisse légèrement les yeux, comme pour appuyer cette menace ridicule, et réfléchis un court instant. « Et moi, je tiens à te prévenir que tout désistement sera ignoré. » Je bois une nouvelle gorgée, tranquillement, malgré l'excitation mêlée à la joie que je ressens, et observe, un instant du coin de l'oeil, les clients autour de notre table. Maintenant, l'envie de planter mes rendez-vous, kidnapper Sloane pour le reste de la journée, emmener ses affaires de première nécessité, et lui faire une place chez moi, me saisit complètement. L'embrasser à nouveau, aussi. « Ca ne serait pas très bien vu, si je te sautais dessus, ici. » Je secoue la tête, comme pour me convaincre moi-même, le regard rivé sur la table. Je me mets à raconter n'importe quoi. Merci l'euphorie. Je reprend ensuite, repensant au sujet premier. « Tu réfléchiras, pour la date qui te convient le mieux pour déménager. » Inutile de préciser que le plus tôt serait le mieux pour ma part; maintenant que j'avais la réponse, et qu'en quelque sorte, la machine était en route, je n'attendais plus que de savoir que des tas de cartons seraient empilés dans un coin de l'appartement en attendant d'être déballés. « Je ne sais pas ce qu'il en est pour toi, mais tout ça m'a ouvert l'appétit. » Je prends le menu, et décide de ne pas tenter trop de nouveautés, préférant les valeurs sûres. Après avoir fait mon choix, je relève le regard sur ma petite amie, soupire, un léger sourire accroché aux lèvres. « Je vais être d'une horrible bonne humeur, totalement insupportable, maintenant. C'est les collègues qui vont être contents ! » Je referme le menu, m'étire un peu; les manches de ma chemise remontées, je glisse ma main vers celle de Sloane, et la saisit serre tendrement dans la mienne. Totalement dingue de cette fille, l'avocat.
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